Les opérations de rapatriement se poursuivent tandis que la tension n’a pas baissé.

C’est encore le branle-bas en Centrafrique où les populations cherchent à fuir les foyers de tension, les étrangers s’arrangent à rentrer chez eux. Plusieurs gouvernements ont entrepris, ces derniers jours de rapatrier leurs ressortissants. Ainsi, près de 12. 000 Tchadiens  ont déjà bénéficié d’une flotte aérienne et terrestre mise en place par les autorités de N’djamena. Et entre 3 000 à 7 000 personnes seraient encore en attente d'évacuation selon les estimations du gouvernement tchadien qui a lancé un appel à l’aide en direction des pays amis pour la prise en charge des milliers de Tchadiens revenus au pays.

Le Nigeria aussi organise aussi le retour des siens. Depuis vendredi dernier, 1 620 Nigérians ont déjà regagné Abuja sur près de 30 000 qui vivent en RCA. Le Cameroun, de son côté, a pu ramener au pays 3790 personnes  qui désiraient rentrer. Même le Mali, est parvenu, dimanche dernier,  à rapatrier 500 des 3000 personnes qui constituent sa diaspora en Centrafrique. 439 Sénégalais ont aussi pu rejoindre Dakar en fin de semaine dernière.

Dans son discours du 31 décembre dernier, le président Djotodia avait annoncé des pourparlers avec les pays des étrangers pour mettre un terme aux évacuations, et donné les assurances d’un retour rapide à la normale. Seulement, sur le terrain, la situation demeure tendue. En effet, les forces d’intervention doivent désormais composer avec de nouvelles formes de nuisance développées par les assaillants. Selon un militaire français de l’opération Sangaris, les combattants armés dissimulent les armes en journée et les récupèrent, une fois la nuit tombée, pour piller et massacrer. Des actes qui mettent les forces armées étrangères face à un dilemme : laisser aux communautés des armes pour se défendre face aux autres ou poursuivre le désarmement.