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Dossier de la Rédaction

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« La machine est en route »

Kaissa Doumbè Moulongo, chanteuse camerounaise.

Quels sont vos projets « camerounais » pour 2014 ?

Surtout des projets de collaboration. Je vais garder certaines choses secrètes. L’un de ceux dont je peux parler, c’est de mettre sur le marché un album de standards camerounais. J’ai envie de rendre hommage aux aînés qui ont ouvert les portes pour nous, Eboa Lotin, mon cher oncle, Ekambi Brillant… Autre projet : commencer aussi à voir dans quelle mesure je peux participer à la création d’une structure pour aider les artistes au sens large du terme. Pas seulement ceux de la musique. Parce qu’il y a beaucoup de choses à faire malheureusement qui pourraient aider et dont les jeunes pourraient profiter.

Il y a beaucoup de lacunes, dont l’une est le manque de salles de spectacles et ça, ce sera un gros morceau. En rencontrant d’autres artistes ou des mécènes, on pourrait s’unir et commencer à mettre sur pied des structures pour qu’au niveau de la culture, ça change véritablement. On ne peut pas toujours attendre que l’Etat prenne des initiatives. De façon personnelle, on peut essayer de faire quelque chose.

Et côté spectacles ?

Après ma collaboration sur scène samedi dernier [le 4 janvier, Ndlr] avec André Manga, j’espère que d’autres vont suivre. C’est pour ça que je suis venue assez longtemps justement pour rencontrer des promoteurs, des sponsors potentiels pour préparer la saison 2014, pourquoi pas 2015. Je pense à une tournée nationale. Il faut savoir qu’il y a eu plusieurs ratés avant ma venue en 2012. Depuis des années, Je me suis promis de revenir beaucoup plus souvent et la machine est en route.

Pourquoi ce retour et une plus grande implication maintenant ?

Parce qu’on voit au travers de l’actualité ce qui se passe. Exemple avec l’affaire Ndedi Eyango à la Socam. La double nationalité est un problème qu’il va falloir régler. Tout le monde sait qu’il y a des joueurs de foot, chefs d’entreprise, professeurs d’université et autres qui ont cette double nationalité. Moi personnellement, j’ai toujours mon passeport vert après 36 ans. Mais c’est mon choix. Et ce n’est pas facile de voyager avec ce passeport-là parce qu’on est sans arrêt indexé. J’ai eu à faire une tournée en Europe pendant laquelle quand on traversait les frontières, il n’y a que moi qu’on faisait descendre du bus. Je ne pense pas que la double nationalité devrait être un critère, on devrait se concentrer sur les aptitudes de la personne.

Cet épisode semble vous choquer…

Socam, ça devient un épisode risible. Et on a vraiment envie de taper du poing sur la table pour dire : " Ça suffit !". Ce qui me déçoit encore plus et m’afflige, c’est que certains artistes sont décédés après avoir donné ses lettres de noblesse et fait la gloire de la musique camerounaise. Ils ne pouvaient pas vivre de leur art et beaucoup d’entre eux qui sont partis ont fini dans la misère. C’est inacceptable. Alors il est temps de se baser sur des critères de choix plus objectifs comme la capacité à gérer et à mettre sur pied une structure viable.



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