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Dossier de la Rédaction

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Désaccords sur la clôture des comptes dans des microfinances

Crédits ou découverts en cours, préservation des parts de marché à l’origine de la brouille entre certains clients et dirigeants.

Le ministère des Finances (Minfi) a constaté « la persistance des dysfonctionnements dans le traitement des dossiers de délivrance des attestations de non redevance » aux clients des établissements de microfinance (Emf). L’attestation de non redevance est un document délivré par un établissement de crédit (banque ou Emf) pour un client qui souhaite partir et ouvrir un compte dans une autre structure. Seulement, il se trouve que certains éprouvent des difficultés à clôturer les comptes ouverts dans les Emf. « Je connais un client qui a passé 10 ans à attendre son attestation de non redevance. J’ai dû moi-même intervenir auprès du patron de la structure pour qu’il l’obtienne finalement », confie un responsable au Minfi.

Des prescriptions viennent d’être données aux directeurs généraux des Emf pour faciliter les procédures de délivrance des attestations de non redevance. La circulaire du ministre des Finances, Alamine Ousmane Mey, est assez claire. Dorénavant, les patrons des Emf doivent procéder à la délivrance systématique de ce document « à tout client qui en formulerait la demande dans un délai de 30 jours à compter de la date de dépôt ». Dans le cas contraire, les responsables devront justifier le motif de leur refus au demandeur et faire tenir copie  au chef de division de la microfinance au Minfi. « Si on en est arrivé là, c’est parce que les plaintes des clients ne cessaient de nous parvenir. Soit sous formes de requêtes, ou alors des usagers qui venaient eux-mêmes décrier la situation », explique Victor Ndzana Nduga, chef de la division de la microfinance au Minfi. Si les délais ne sont pas respectés et les refus motivés, le changement de comptes se fera au niveau du Minfi, selon la requête du demandeur.

Du côté des Emf, la nouvelle n’est pas accueillie avec joie. Pour certains, la pratique ne serait pas le seul fait des Emf. « Nous aurions souhaité qu’on ne stigmatise pas les Emf. La liberté du client est la même, qu’il soit dans une banque ou une structure de microfinance », confie le Rev. Charles Ombang Ekath, président directeur général de la Régionale d’épargne et de crédit. Et d’ajouter, « le départ d’un client est une rupture de contrat et les clauses doivent être respectées avant qu’on ne le libère ». Dans les Emf, l’obtention de crédit est garantie par une attestation de virement irrévocable. Le principe veut que le créancier ne puisse virer son salaire dans un autre établissement que lorsqu’il a entièrement réglé sa dette. Ceux-là ne peuvent donc pas prétendre à une attestation de non redevance. Dans la pratique, confient certains patrons, des clients ayant manifesté leur désir de clôturer leurs comptes sont sous découverts ou ont des crédits à rembourser. Autre cas de figure décrié par les Emf, les clients qui partent des Emf sans obtenir l’attestation de non redevance. « Qu’est-ce qu’on fait dans ce cas là ? », s’interroge un autre responsable.

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