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Dossier de la Rédaction

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Plus de 500 formations sanitaires clandestines opérationnelles

Elles prolifèrent dans les grandes villes, Douala et Yaoundé, mais aussi en zone rurale.

Une maison plantée au milieu d’un pâté d’habitations insalubres au quartier Mvog-Ada. La bâtisse fait office d’« hôpital du quartier ». Une simple plaque signale sa présence : centre de santé « La délivrance ». Une croix, le nom de la structure, le numéro de téléphone du promoteur, entre autres, font partie des éléments de signalisation. Deux ou trois personnels en blouse blanche devisent. Quelques patients, des femmes pour la plupart, attendent d’être consultés. Un box recouvert d’une moustiquaire amortie sert de salle de consultation. Un coup d’œil à l’intérieur, quelques lits recouverts de draps à la propreté approximative, meublent le décor.

Ces images captées à Mvog-Ada sont suffisamment expressives. Aucun quartier de Yaoundé n’est épargné par le phénomène. Les centres de santé pullulent. Le personnel n’est pas prompt à parler. « Revenez voir le patron plus tard. Il est là entre 17h et 19h », lance un jeune homme, la trentaine alerte. Ces formations sanitaires illégales, non répertoriées dans les fichiers du ministère de la Santé publique, prolifèrent dans les grandes agglomérations du pays. Elles se multiplient à une vitesse vertigineuse. Une enquête récente menée par le ministère de la Santé publique révèle l’existence de 524 formations sanitaires illicites sur l’ensemble du territoire. Les régions du Nord-Ouest, du Sud-ouest et de l’Ouest sont celles où on trouve au  moins 100 de ces structures. Le reste se partage entre Douala et Yaoundé principalement.

A l’observation et au rythme du développement du phénomène qui va grandissant, le nombre de centres de santé exerçant en marge de la légalité à Yaoundé pourrait être encore plus élevé. Généralement, le personnel médico-sanitaire en service dans les hôpitaux publics, les médecins, quelques opérateurs économiques, les fonctionnaires à la retraite ayant travaillé dans le secteur de la santé…sont les promoteurs des formations sanitaires clandestines qui utilisent un matériel d’occasion. « C’est presque chaque médecin qui a sa clinique ou son centre de santé. Le phénomène s’étend depuis un moment dans les villages et les villes situés à la périphérie de Yaoundé», fait remarquer un fonctionnaire. Le constat est pertinent. Des infirmiers et même des cadres administratifs se sont engouffrés dans la brèche. Le personnel est généralement constitué d’aides-soignants ou d’infirmiers formés dans les structures du même tonneau, voire dans les  établissements publics. Ces établissements de fortune « recrutent » leurs clients dans les milieux défavorisés qui, pour expliquer leur préférence, laissent entendre que « les soins coûtent moins cher là-bas. »

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