Un colloque international sur cette thématique s’est ouvertjeudi à Douala.

Depuis mercredi et ce, jusqu’à samedi, l’Institut universitaire catholique Saint Jérôme de Douala accueille un colloque international sur le thème : « Quelles trajectoires vers une émergence à visage humain de l’Afrique ? ». Il s’agit du premier évènement du genre, organisé par l’institution universitaire. Pour le Pr. Marceline Nnomo, représentante du ministre de l’Enseignement supérieur, parrain du colloque, il s’agit là d’une problématique d’actualité. Selon elle, l’enseignement supérieur a notamment la responsabilité de mieux faire comprendre aux nations, les problèmes et défis auxquels ils doivent faire face.

« Comment comprendre qu’avec les ressources immenses de nombreux Etats africains, l’émergence soit à une distance lointaine ? On parle d’émergence en 2020 en Côte d’Ivoire, 2025 au Congo, à l’horizon 2035 au Cameroun, voire plus pour d’autres pays (…) Pendant ces trois jours, nous espérons que ces réflexions vont aboutir à des propositions de développement en vue de l’émergence des pays africains, construits autour de trois axes : économie-gestion, science-technologie, et sciences sociales », déclare Mgr Samuel Kleda, archevêque métropolitain de Douala et président de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun.

Le premier axe vise à fournir les bases de la compréhension des trajectoires économiques des entreprises, pouvant faciliter la course vers l’émergence. Quant au deuxième, il devrait démontrer qu’une croissance économique forte, rapide et durable, nécessaire à l’émergence, est liée à un processus d’industrialisation et au développement de la production manufacturière. Enfin, au sujet de l’axe des sciences sociales, l’émergence économique implique à la fois un leadership éclairé, et des Africains adhérant massivement au projet d’une nouvelle société, fondée sur la solidarité, la mutualité, l’honnêteté et la rigueur. Afin d’avoir une idée du chemin à emprunter, les experts vont notamment se nourrir des expériences des autres pays. C’est ainsi que l’Institut universitaire catholique Saint Jérôme de Douala accueille à l’occasion du colloque, des personnes ressources venues d’horizons divers.

« Nous voulons profiter des expériences de certains pays déjà émergents qui étaient, il y a quelques décennies, au même niveau de développement que nombre de nos Etats », précise Mgr Samuel Kleda. Pour le Pr. Bertrand Tamokwe, secrétaire permanent des comités scientifiques du colloque, la conférence nourrit l’ambition d’être le creuset de la contribution de l’établissement universitaire hôte, aux efforts des Etats africains en vue de l’émergence de leurs économies.