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Dossier de la Rédaction

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Pour une meilleure traçabilité

 Voici donc venue la saison des transferts. Une de plus, une de trop ? Beaucoup d’observateurs ont de plus en plus tendance à le croire, suite à la multiplication des incidents, des accidents et des drames, avec pour principales victimes des jeunes footballeurs africains partis au-delà des mers à la recherche d’un mieux-être. Une récente étude relève que des joueurs africains, camerounais en particulier, sont de plus en plus nombreux  à se porter vers l’immigration. L’Europe et l’Asie sont les principales destinations On évalue par exemple à   7000 environ les jeunes footballeurs africains qui arrivent chaque année en France Ces joueurs originaires du continent contribuent depuis longtemps au rayonnement des équipes européennes, toutes catégories confondues. On les retrouve certes dans des pays à la réputation confirmée, mais aussi dans des pays comme l’Indonésie, le Népal, la Thaïlande ou Dubaï, sans grande référence dans l’univers du ballon rond. Qu’importe. L’essentiel pour la plupart c’est de trouver un lieu d’accueil dans l’espoir de vivre du métier et pouvoir ainsi obtenir un gain matériel introuvable dans leur pays d’origine.

L’immigration des joueurs utilise des voies plus ou moins détournées. En dehors du transfert classique qui obéit à une procédure plus ou moins respectée, la plupart des candidats utilisent des réseaux tenus par des individus peu recommandables. L’évasion des sportifs africains lors de certaines compétitions internationales est un phénomène tellement courant qu’il frise la banalité. De multiples autres trafics sont à l’ordre du jour.

   De prime abord, la mobilité est devenue une donnée incontournable de la mondialisation et l’activité sportive n’échappe pas à cette logique. On ne fera donc pas le reproche à un jeune footballeur pétri de talents d’avoir pour ambition de fructifier son talent hors de son pays. Sauf qu’en matière de football comme dans d’autres secteurs, il existe des règles élémentaires à observer. A une certaine époque, les joueurs qui s’expatriaient avaient déjà fait leurs preuves sur place. De nos jours, l’immaturité de la plupart des candidats au départ, aussi bien sur le plan de l’âge que sur celui de l’expérience constitue un sujet de préoccupation.

Par ailleurs, il est donné de constater que la procédure pour la signature d’un contrat de joueur professionnel dans un club étranger, pourtant prévue par les règlements de la Fifa et de la Fecafoot est rarement respectée ; pas plus que l’adhésion au Synafoc, le syndicat sensé défendre les intérêts des footballeurs. D’autres mauvaises pratiques comme le trafic d’âge ou de visa  complexifient davantage la situation. Séduits par l’appât du gain facile, des joueurs et des dirigeants se laissent ainsi happés par des filières maffieuses avec des conséquences dramatiques. On ne compte plus des joueurs camerounais,  victimes de maltraitance, détenus, malades, voire décédés aux quatre coins de la planète, souvent à l’insu des représentations consulaires. Qu’il soit footballeur ou pas, tout Camerounais à l’étranger devrait pourtant jouir d’un minimum de protection. La première mesure allant dans ce sens devrait être la protection garantie par le pays d’origine. A condition que le footballeur expatrié aide la force publique à lui procurer une certaine « immunité », grâce à une meilleure traçabilité dans les formalités de départ. Mais au-delà des précautions d’usage, la meilleure arme contre l’expatriation clandestine des joueurs reste et demeure l’amélioration des conditions d’exercice du métier du football au Cameroun.


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