Le royaume chérifien commémore ce samedi, la présentation du Manifeste du 11 janvier 1944.

70 ans déjà, mais un souvenir toujours vivace. Celui de l’héroïsme des 67 signataires du Manifeste de l’Indépendance du Maroc, mais aussi du souverain marocain de l’époque et de son peuple, célébré ce samedi.

Le 11 janvier 1944 en effet, le Parti de l’Istiqlal, nouvellement créé, présentait en pleine guerre mondiale ce document à Sidi Mohammed Ben Youssef, alors Sultan Maroc. Lequel document réclame entre autres la fin du protectorat (franco-espagnol notamment, Ndlr) imposé au Maroc depuis 1912, ainsi que l’indépendance du Maroc dans son intégrité territoriale. Il s’ensuit une série de pressions de l’administration étrangère sur le leader marocain afin qu’il condamne publiquement le Manifeste. Le souverain proclame plutôt « la fin du petit Jihad pour le recouvrement de la liberté et le début d’une nouvelle ère, celle du grand Jihad pour l’édification d’un Maroc nouveau, libre et indépendant ». Ce qui entraine en 1953 son exil et celui de sa famille, en Corse, puis à Madagascar, mais aussi des soulèvements dans plusieurs villes du Maroc. De nombreux résistants seront arrêtés, et certains mis à mort.

La témérité du roi et des militants nationalistes ainsi que la déferlante populaire auront leur prix 12 ans plus tard. En 1956, Mohammed Ben Youssef (Mohammed V), revenu d’exil, annonce au peuple marocain l'Indépendance du pays et devient roi en 1957. Son fils Hassan II qui lui succède en 1961 fait de la présentation du Manifeste qui a tout déclenché, une fête nationale, alors que ses signataires, devenus les symboles du Maroc libre, font tous aujourd’hui partie du panthéon marocain. Un héritage qui guide encore, sous le règne du roi Mohammed VI, la marche du progrès du Maroc en vue de l’édification d’un État moderne et démocratique où tous les citoyens jouissent d’une vie digne et prospère.

Le feu roi Mohammed V ( à droite) et son fils, le feu prince Hassan II (au centre).