Au moins 11 personnes tuées samedi dans un quartier de la capitale.

 La tension semblait être retombée dimanche matin dans la capitale centrafricaine après un samedi sanglant. Mais dans l’après-midi dimanche, les médias locaux ont annoncé l’explosion d’une grenade dans un marché de Bangui. Une attaque dont le bilan faisait état de quatre blessés. Déjà, 11 personnes ont été tuées samedi lors d’attaques dans un quartier résidentiel. Des tirs, suivis d'affrontements à l'aide de machettes ont eu lieu à Pétévo, un secteur du sud de Bangui qui jusqu’ici était relativement épargné par la crise selon les médias.

Les violences ont éclaté suite à une altercation entre un chauffeur de taxi, ses passagers et des commerçants du quartier, rapportent des témoins. Quatre personnes ont trouvé la mort après cet incident tandis qu’une partie de la population aurait fui vers le camp de déplacés de Bimbo situé à proximité. Des tirs ont aussi été entendus, au cours de la même matinée, dans le nord de la capitale, suivis de violences dans plusieurs quartiers. Bilan : sept morts, selon la Croix-Rouge. Des troubles qui ont alerté les forces africaines et françaises rapidement déployées sur les lieux.

Ces violences surviennent après l’appel au retour à la normale lancé par le président de la transition centrafricaine mardi 31 décembre dernier. Michel Djotodia avait invité tous les travailleurs du pays à reprendre leurs activités dès jeudi dernier. L’invitation semble n’avoir pas été suivie  alors que l’Onu fait désormais état de près d’un million de déplacés dans le pays depuis le coup d’état de la fin du mois de mars 2013. Babar Baloch, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), avance le chiffre de 935 000 dans le pays, et quelque 512 672 à Bangui, soit la moitié de la population totale de la capitale.