Le souverain pontife a annoncé dimanche dernier leur création prévue lors du consistoire de février prochain.

 Ce sont en tout 19 prélats, originaires de 12 pays différents, qui recevront la pourpre cardinalice des mains du pape le 22 février prochain. L’annonce a été faite, dimanche dernier, par le pape François lui-même, devant des dizaines de milliers de fidèles massés à la place Saint Pierre pour sa bénédiction dominicale.

L’Europe aura la part belle dans ces créations, avec huit cardinaux dont cinq Italiens, un Espagnol, un Allemand et un Anglais. L’Amérique suit avec six cardinaux, provenant de l’Argentine, du Brésil, du Nicaragua, du Chili, du Canada, d’Haïti et de Sainte Lucie. L’Asie et l’Afrique auront, quant à eux, deux cardinaux chacun, provenant de la Corée du sud, des Philippines, de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso.

Selon des observateurs, les pays moins avancés et le continent latino-américain sont les mieux représentés, avec dix nominations, conformément au voeu du pape exprimé lors de son élection. Le souverain pontife avait alors appelé à une Eglise « des pauvres pour les pauvres ». Bien plus, ces créations du pape François vont changer le poids des différents continents dans la géopolitique vaticane, relève l’Humanité. Car pour la première fois, le pape va rétablir l’équilibre entre le nombre de cardinaux européens et celui des cardinaux provenant des autres pays dans ce collège de « grands électeurs de pape » qui en compte 122.

« Ce n'est pas une surprise car ces continents ont une église plus dynamique », a réagi la Conférence des évêques de Belgique, parlant de l’Amérique du Sud et de l'Afrique. 

Mais seuls 16 d’entre ces futurs cardinaux pourront voter au cas où il faudrait élire un nouveau pape. Trois d’entre eux, un cardinal Italien, ainsi que ceux de l’Espagne et de Sainte Lucie seront, à leur création, atteints par la limite d'âge de 80 ans.