Le chanteur est de retour avec « Glamour », son quatrième album débordant de passion.
Des femmes élégantes en robe de soirée, gracieuses aux côtés de gentlemen en costard. Les yeux rivés sur la scène d’un cabaret chic, ils écoutent un crooner en dodelinant de la tête, disséminant les effluves de sa balade. Le chanteur de charme, objet de toutes les attentions, pourrait bien être Sam Mbende. Du moins, l’écoute de « Bella Donna », premier titre de son nouvel album « Glamour », donne cette sensation d’apaisement. Le terme est bien choisi pour caresser un des sujets favoris de Sam Mbende : les femmes. Il dit d’elles qu’elles sont ses muses, et il le leur rend bien. Sur les 10 chansons que compte sa nouvelle production, il nous fait la totale, avec ces dames en filigrane.
Glamour. Un mot pour canaliser le suave, le beau et l’éclat. C’est en douceur et en langue Douala qu’il livre sa passion. L’incursion de guitare latine sur la plupart de ses morceaux rappelle cette sensualité et cette chaleur apportées par les femmes latino. Ce qui peut expliquer la sélection de ses promises et des thèmes que chacune d’elles porte. Son cœur, il le donne entre autres à « Daniela » pour son amitié, mais aussi à « Gloria », « Angela », « Leolita ».
S’il continue de leur faire la cour, musicalement parlant, Sam Mbende ne se laisse pas emporter par ses sentiments ravageurs. C’est que les femmes à qui il donne tout, ne sont pas toujours aussi reconnaissantes au final. Dans « Esmeralda », il reproche à l’une d’elles sa dureté, mais ne peut résister à son regard malicieux. Captif de sa passion, Sam Mbende affiche un visage mélancolique sur la pochette de son album. Et sur la partie arrière, on le retrouve couché au milieu d’un parterre de roses blanches, toujours aussi pensif.
C’est sans surprise que le style retrouvé du premier au dernier morceau soit du makossa slow, son mode d’expression par excellence. Une musique reposante, au romantisme exacerbé par la voix envoûtante du chanteur. L’auteur de « Rosita » est resté fidèle à lui-même. L’inconvénient, c’est cette impression de déjà entendu, d’une continuité sans rupture. La délicate cassure intervient sur « Diva », un duo avec la chanteuse belge d’origine congolaise, Alexia Waku. Des essences de pop, de jazz et de gospel se dégagent de cette chanson à la conclusion de l’opus. Près de 15 ans après son dernier album, « Oh Mama » et de nombreuses batailles juridiques autour du droit d’auteur, Sam Mbende revient ; mais rassurez-vous, il est toujours aussi amoureux… des femmes.
