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Dossier de la Rédaction

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Théâtre: un Dg « Sur la braise »

Corruption et drame familial dénoncés dans cette pièce jouée mercredi à Yaoundé.

 Joël Eboueme Bognomo s’est bien joué de nous. Le metteur en scène de la pièce « Sur la braise », en délivrant le synopsis de son œuvre, a donné l’impression qu’il allait rester cantonné aux déboires d’une femme directeur général, persécutée par une bande de machos en costume. S’il s’est servi de l’ambiance « bureaucratique » c’est pour ouvrir une porte débouchant sur un sujet beaucoup plus sombre. Et oui, le mal est plus profond. Comme le texte du Congolais Henri Djombo dont elle est l’adaptation, « Sur la braise » tente de déraciner la corruption, enracinée dans les moindres couches sociales.

Sans toutefois rester fidèle au scénario de l’auteur congolais (il raconte l’histoire d’un jeune homme Joseph Niamo), Joël Eboueme Bognomo glisse l’honnêteté et le désir de révolution sous les traits d’une femme, Mme Niamo. La pièce est truffée de sous-entendus, camouflés par le jeu comique et assez extravagant des acteurs. La plupart des interprètes débordent d’énergie, et ont su communiquer un message dramatique par le biais de l’humour.  Marlyse Menye incarne la Dg du Conseil national de la chaussure (Conac) basé à Bocaville, capitale du Boniko. Elle est à la fois juste, intègre, ambitieuse et ferme, mais c’est un peu trop pour ses collaborateurs. L’intrigue est tissée par ces hommes et femmes censés être sous son autorité. Ils n’ont que faire de ses instructions et très vite, l’accusent de corruption, entre autres actes odieux. Elle est finalement démise de ses fonctions.

Entre l’échec qui sanctionne sa bataille pour la justice et ses conflits familiaux (elle a épousé Jeff, un gigolo et vit sous le même toit que son insupportable belle-mère), la Dg perd la tête. Seulement on aurait imaginé une fin bien plus réaliste que celle à laquelle on a assisté. Pour ne pas être exhaustif et par là gâcher le suspense, il faut juste signaler l’issue heureuse, éclairée par un coup de fil du chef de l’Etat. Ce happy end improbable dans un monde où toujours le méchant l’emporte, traduirait-il une certaine naïveté de son auteur ? Non, répond   Joël Eboueme Bognomo. Pour lui, « Sur la braise » est un cri de révolte, une parole d’espoir.

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