A travers un communiqué publié le 15 janvier dernier, le préfet du Wouri, Naseri Paul Bea, interdit toute activité du Groupement professionnel des marins marchands du Cameroun (Gp2mc) au Port autonome de Douala (Pad).

« Suite aux informations faisant état de ce que le Groupement professionnel des marins marchands projette la relance de ses activités dans l’enceinte du Pad à partir du 15 janvier, le préfet du Wouri porte à la connaissance du public que les rassemblements et manifestations liés aux activités dudit mouvement se tenant hors de son siège sont formellement interdits jusqu’à nouvel avis », peut-on lire en substance dans le communiqué.

Une situation que digère mal le Groupement des marins. En effet, le 14 janvier dernier, soit la veille de l’interdiction, l’association des marins a organisé une conférence de presse à son siège pour présenter son agrément d’exercice aux médias. Agrément délivré par le ministère des Transports d’après le Groupement et qui, arrive après plusieurs années de « combat ». Ces dernières années, les Groupements des marins a organisé plusieurs manifestations pour la « sauvegarde des emplois dans le secteur maritime » et dénoncer le « pillage » opéré dans le secteur par certains acteurs.

Lors de ladite présentation de l’agrément, Albert Mienlam, administrateur du Groupement, se réjouissait de tous les efforts consentis par l’Etat pour organiser le secteur maritime et ses activités, même s’il reconnaissait ne pas encore être en possession de l’autorisation d’exercice que doit délivrer le Pad. « L’autorisation n’est pas une condition pour exercer. Nous avons déjà rempli les conditions. Ce n’est qu’une étape dans la procédure. Le plus important, c’est l’agrément », déclare-t-il.