Le sous-préfet de Douala III a fait un rappel à l’ordre lors d’une descente effectuée dans le quartier mardi.

Le sous-préfet de Douala 3e, Njoya Zakariaou, a effectué le mardi 21 janvier dernier une descente au quartier Bonaloka. Cette visite rentre dans le cadre de la lutte contre l’insécurité et fait suite aux nombreuses agressions recensées dans ce quartier, notamment tôt le matin et dans la nuit.

« Nous avons entrepris d’effectuer des descentes dans les quartiers les plus criminogènes de notre circonscription administrative. Bonaloka, qui rentre dans cette catégorie, n’est qu’une étape. Il s’agissait pour nous précisément à Bonaloka de mettre toutes les populations en garde afin que ce désordre cesse. Les femmes qui vont tôt au marché ou qui rentrent tard se font agresser. Il s’agissait également de mettre les parents face à leurs responsabilités dans l’éducation de leurs enfants. La particularité dans ce quartier c’est que les agresseurs sont des enfants de Bonaloka. Les parents le savent. Si un parent accepte le produit de ces vols, il se rend complice de l’agression. Les parents doivent également s’assurer de l’endroit où se trouve leur progéniture à des heures tardives », déclare Njoya Zakariaou.

Les dénonciations sont en effet rares, par peur de représailles ou pour protéger des proches. A Bonaloka, les populations ont trouvé un surnom à ces agresseurs, les « Irakiens ». « Avec eux dans les parages, la vie n’est pas facile », se plaint une habitante. Par ailleurs, l’autorité administrative a prescrit la réactivation du comité de vigilance qui avait quelque peu fléchi. Les forces de l’ordre ont également été mobilisées.

Ainsi, les patrouilles et rafles nocturnes ont été engagées à Bonaloka dès le même jour, selon Njoya Zakariaou. D’après les responsables du quartier qui ne se réjouissent guère de sa réputation, le coin sera assaini et plus sécurisé dans quelques jours, pour le bien-être de tous.