Le ministre de l’Eau et de l’Energie a procédé jeudi à la première mise en eau de la station de traitement qui devra injecter 50 000 m3 d’eau par jour dans la capitale.
Ça y est ! Les vannes de la station de traitement des eaux de la Mefou sont ouvertes. Basile Atangana Kouna, ministre de l’Eau et de l’Energie, et Christine Robichon, ambassadrice de France au Cameroun, ont procédé jeudi en fin de journée à la première mise en eau de cette station reconstruite. C’était en présence d’une bonne brochette de membres du gouvernement et du corps diplomatique. Certains diront qu’il y a eu trop de publicité autour de cette station, alors que les populations de Yaoundé avaient cruellement besoin d’eau potable dans leurs robinets et les bornes fontaines, mais le fait est là. Elle est désormais opérationnelle et va, d’ici quelques jours, apporter un supplément de 25 000 m3 d’eau potable par jour aux populations. « Pour l’instant, ce sera une production semi-industrielle et dans un ou deux mois, l’usine tournera à plein régime », a souligné Brahim Ramdane, directeur général de la Camerounaise des eaux (Cde).
Le responsable de la distribution du précieux liquide précise que tous les quartiers de Yaoundé qui sont connectés au réseau actuel recevront de l’eau progressivement. « Tout le monde ne sera pas servi en même temps parce qu’il faut encore procéder au nettoyage des canalisations, notamment dans les quartiers qui sont restés longtemps sans eau », explique-t-il. Et parmi les gens qui devront encore attendre, il y a les riverains de la station. Augustin Tamba, maire de la commune de Yaoundé VII, plaide encore pour que des points d’eau soient aménagés pour ces personnes qui n’ont pas d’eau potable à ce jour.
Avant d’aller ouvrir les vannes qui conduisent l’eau captée du lac Mefou vers les réservoirs de décantation, puis au point de potabilisation, Basile Atangana Kouna a remercié tous les acteurs qui se sont impliqués dans la réalisation de ce projet porteur d’espoir pour les Yaoundéens. Notamment la France via l’Agence française de développement, la Camwater, le groupe d’entreprises Sogea-Satom ayant réalisé les travaux, et les populations riveraines de l’usine. Il n’a pas non plus manqué de rappeler l’impact de cet ouvrage sur la vie des populations. « Les 50 000 m3 d’eau qui vont à terme être produits par jour ici ne vont pas combler le déficit de Yaoundé, mais ils vont limiter les longues coupures dans Yaoundé et son périmètre urbain. Il a d’ailleurs évoqué les efforts du gouvernement pour mettre fin à cette situation déplorable. Notamment le projet de captage d’eau à partir du fleuve Sanaga, dont la recherche de financements est actuellement en cours.
