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Dossier de la Rédaction

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Un bébé pour un million de F à Ebolowa

Un fait divers survenu en décembre ne révèle qu’une infime partie d’un odieux commerce.

L’affaire du bébé vendu par Béatrice Nyangono Mvele, à un couple équato-guinéen, défraie la chronique depuis décembre dernier dans le Sud. Un fait classé dans la catégorie des « crimes » sur les tablettes de la justice et qui ne semble choquer que quelques âmes bien pensantes dans la région. En attendant d’être jugés, la jeune mère et un de ses complices qui encourent dix ans de prison méditent sur leur sort dans les cellules de la prison d’Ebolowa.

Tout part d’une plainte déposée par Jean Luc Ndoumou, père de l’enfant vendu, à la division régionale de la police judiciaire du Sud. Forestier, ce natif de la Lékié découvre un jour de retour de son lieu de service que sa fille Marie Grâce Sakse née le 15 août 2013 n’est plus là. La mère lui dit que l’enfant est décédé. Heureusement, un de ses frères vend la mèche. D’où la plainte déposée à la police. L’exploitation de la jeune mère et les enquêtes qui s’ensuivent révèlent que le nourrisson a été vendu à une certaine Vida épouse d’Edjang Nkizoo, colonel en service dans la localité de Minkoo Messing en Guinée équatoriale.

La dame en mal d’enfant arrive à Ebolowa s’oriente, dans un premier temps, vers les services sociaux et les orphelinats. Elle est découragée par les procédures administratives longues et complexes. C’est ainsi qu’elle se tourne vers le démarcheur d’un réseau entretenu par les nommés Edouard Bang Bang, Sylvie Yde Bissa et une certaine Marlène. C’est par leur truchement que Béatrice Nyangono Mvele, mère de Marie Grâce Sakse, est saisie. Contre 1 100 000 F, elle cède tous les droits sur son nouveau-né, sans possibilité de réclamation aucune, à Vida épouse Edjang Nkizoo. Un certificat de vente, avec témoins des parties, est dûment signé. Marie Grâce Sakse sera ainsi emportée en Guinée équatoriale.

Dans le Sud, cette affaire apparaît comme l’arbre qui cache la forêt. Les rapports de différents organismes de défense des droits de l’Homme parlent de cette région comme d’une grande zone de transit, au cœur du trafic des enfants venant du Cameroun et surtout d’Afrique de l’Ouest. Destinations : le Gabon et la Guinée équatoriale essentiellement. Et même à la police, l’ardeur à la lutte contre ce trafic odieux semble se heurter contre l’indifférence morale des populations qui disent disposer du choix de vendre ou pas leur progéniture.

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