Jean Yves Dieudonné Gaston Eboumbou Douala Manga Bell installé vendredi au parc des Princes de Bali.

Il assurait la fonction de chef du canton Bell depuis la mort de son père, le défunt Prince René Douala Manga Bell, le 6 novembre 2012. Et même du vivant de ce dernier, il le représentait à certaines occasions. Depuis le 24 janvier 2014, Jean Yves Dieudonné Gaston Eboumbou Douala Manga Bell est officiellement le prince régnant, chef supérieur du canton Bell. Installé par le préfet du Wouri, Naseri Paul Bea au parc des Princes de Bali.

La cérémonie a drainé du grand et beau monde politique, traditionnel et religieux. L’élite sawa, Laurent Esso, ministre d’Etat, ministre de la Justice. Alexis Dipanda Mouelle, premier président de la Cour suprême, la sénatrice Armande Din Bell, fille du canton, membre de la famille royale, le Pr Ebenezer Njoh Mouelle, Albert Dooh-Collins… Des personnalités venues d’ailleurs, notamment le sultan Ibrahim Mbombo Njoya, qui a échangé une chaleureuse accolade avec son « fils » Jean Yves.

A presque 58 ans – il est né le 12 mai 1956, Son Altesse Royale Eboumbou Douala Manga Bell reçoit donc la charge de rassembler fils et filles du canton, de faire taire querelles et divisions. Tâche édictée par le préfet, qui rappelle au chef de premier degré ses attributions en tant qu’auxiliaire d’administration. Entre autres : « représentant des institutions républicaines auxquelles il doit un appui permanent… courroie de transmission entre l’administration et les populations de son unité de commandement ». Le prince régnant devra « lutter contre l’occupation anarchique et la vente illicite de terrains ».

Autre point sur lequel Jean Yves Eboumbou est interpellé, la paix et la sécurité dans son canton : « Vous devez assurer la tranquillité de vos populations. Redynamiser les comités de vigilance avec l’appui des autorités administratives et des forces de sécurité ». Etre également présent sur le plan économique, en encourageant la création des activités génératrices de revenus, organiser les journées de propreté… autant d’actions qui, à travers son « sacerdoce royal », doivent de façon globale concourir à l’amélioration des conditions de vie de son peuple.

Des missions qui, pour le préfet, sont en accord avec le parcours du chef supérieur, titulaire d’une maitrise en histoire et d’un diplôme en naturopathie, armé de compétences en écologie, agriculture, arts martiaux… Aux collaborateurs du prince érudit, il a été demandé d’être « des soutiens et des conseillers sur lesquels il peut s’appuyer ». L’unité, loin de tout différend.