Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Photographie: Yaoundé, ville ou forêt ?

Yaoundé en Images à L'IFCDepuis le 16 janvier, la capitale est parcourue en photo par un collectif d’artistes à l’IFC.

Sur le Mont Mbankolo, non loin du siège de Radio Reine à Yaoundé, une brise douce et légère glisse sur le visage. La bouffée d’air revigorante augure une sensation de liberté et donne envie de planer.

C’est ce chamboulement que provoque « Apparence », un cliché sur lequel une vue de cette hauteur de la capitale est mise en exergue. Ceci dans le cadre de l’exposition « Yaoundé : ville/forêt » une des étapes de la série « Cameroun : carnets de ville » de l’Institut français du Cameroun à Yaoundé. Un collectif d’artistes, entre autres Joël Koungou, Aimay Menoba, Yvon Ngassam, Romuald Dikoume et le Français Hervé Dangla, se place du côté opposé de l’objectif. Le voile a été levé ou presque sur les photos proposées par ces messieurs lors du vernissage organisé le 16 janvier dernier.

La majorité des œuvres mettent en opposition deux clichés, ici en sépia, là en noir et blanc, là encore en couleur. On s’attend à de l’inédit, à découvrir un lieu, une place de Yaoundé dont on ignorait l’existence, mais on reste sur la fin, pas du tout surpris. Le travail de recherche semble limité à des points familiers de la capitale. Les images sont là, directes, palpables et l’ambition de découverte est dissimulée par ces angles populaires. Toutefois, la confrontation artistique a le don d’ubiquité dans cette expo.

Les œuvres elles-mêmes, le sens profond des images et les idées discordantes mais finement liées des photographes, etc., tout est matière à contraste. Le thème est d’ailleurs révélateur de cette antithèse sur laquelle repose l’expo-photo. Alors, Yaoundé est-elle une ville ou une forêt ? Question existentielle pour les auteurs. Les réponses sont dans les photos, mais elles n’éclatent pas aussi vite au grand jour. Il faut de la jugeote, une réflexion bien ordonnée mais surtout des explications pointues des photographes pour discerner l’issue entre les lignes de ces clichés souvent tendancieux. Sur « The End », Romuald Dikoume juxtapose avec fourberie le carrefour Coron et le cimetière de Ngousso.

Evolution et régression sont étalées sur « Camrail et la corvée d’eau », où la majesté d’un train est pulvérisée par la précarité d’un puits à quelques pas des rails. « Campagne en ville », présentant une maison moderne entourée de bananiers, se révèle comme l’une des traîtresses de l’état d’esprit des exposants. D’autres photos à l’instar de « Décharge plastique » viennent soutenir cette idée d’une ville pressée d’émerger, mais tirée dans le fond par des attitudes dégressives. La forêt, bien loin de la verdure, pourrait signifier ce choc de civilisation. Cette vision de Yaoundé à mi-chemin entre la modernité et le recul se dévoile sur une dizaine de clichés à l’IFC, jusqu’au 15 février prochain.Yaoundé en Images à L'IFC

Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière