Le sujet agite en ce moment l’opinion publique. Il y a d’abord eu cette brouille sur le vote du budget du Sénat. A l’occasion, les députés ont purement et simplement exigé que les questeurs de la deuxième chambre du parlement passent devant la commission des finances de l’Assemblée nationale pour défendre leur enveloppe budgétaire. En recevant les parlementaires à l’hôtel Hilton, le Vice-Premier ministre, ministre chargé des Relations avec les Assemblées, Amadou Ali, s’était pourtant félicité de l’unité retrouvée des députés et des sénateurs. On pensait la hache de guerre enterrée, mais après la présentation des vœux, les hostilités ont été relancées. Au cœur de ce qui s’apparente, aux yeux de certains, à une scène de ménage : la présentation des vœux. Le PAN a organisé sa cérémonie comme d’habitude après le chef de l’Etat. Initialement prévue le même jour, celle du Sénat sera renvoyée lundi pour éviter l’embouteillage. Depuis cet autre développement sénateurs et députés s’affrontent à travers des pamphlets publiés dans les journaux de la place quand leurs proches ne s’étripent pas au cours des débats organisés le week-end dans les chaînes urbaines. Dans cet emballement médiatique minimisé par les uns, et pris au sérieux par les autres, CT  donne la parole à deux parlementaires, mais surtout à un universitaire pour éclairer l’opinion sur cette situation qui empoisonne les relations entre les membres des deux chambres du parlement camerounais.