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Dossier de la Rédaction

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La révolution en Afrique du Nord entre le rêve et les réalités

  La restauration autoritaire en Egypte, les soubresauts politiques en Tunisie, la perpétuation du chaos en Libye constituent aujourd’hui la photographie réelle du terrain trois ans après le fameux Printemps arabe qui a ébranlé les régimes de Tripoli, de Tunis et du Caire. D’emblée, ledit « Printemps » devait se conjuguer au pluriel bien que l’on en parlât au singulier. D’une situation nationale à l’autre, l’effet d’entraînement était évident. Pour autant, chaque cas gardait sa spécificité, tant dans ses origines que dans sa contingence. Le renversement de Ben Ali en Tunisie et celui de Moubarak en Egypte, la rébellion armée contre le régime de Kadhafi en Libye,   – pour nous en tenir aux principales péripéties du premier semestre de l’année 2011 – répondaient à des logiques propres selon une rythmique régionale. Le « Printemps arabe » est donc, dans le prisme occidental, cet ensemble de contestations populaires, d'ampleur et d'intensité très variables, qui se produisent dans de nombreux pays du monde arabe et notamment en Afrique du Nord.

Ces évènements ont commencé le 17 décembre 2010 dans la ville de Sidi Bouzid par la révolution en Tunisie qui a conduit Zine el-Abidine Ben Ali à quitter le pouvoir. D’autres peuples reprennent à leur tour le slogan « Dégage ! » (ou Erhal ! en arabe) devenu le symbole de ces révolutions. Alors que la révolution égyptienne provoque le départ d’Hosni Moubarak et une transition démocratique marquée par l’avènement des Frères musulmans au pouvoir et leur mise à l’écart par l’armée, les autres n'ont pas les mêmes conséquences : en Libye, elle tourne à la guerre civile et à l’assassinat de Kadhafi par les insurgés, soutenus par une intervention étrangère sous mandat de l'ONU. Dans d’autres pays du monde arabe, les manifestations ont eu une ampleur et des conséquences plus limitées. Comme au Maroc et en Algérie, par exemple. Toute l'année 2011, la contestation se poursuit dans la quasi-totalité des pays arabes, les différents mouvements s’encourageant les uns les autres. Une transition politique qui n'est nulle part facile, comme en témoignent les longs affrontements parlementaires et dans la rue au moment de la discussion de la Constitution en Égypte et en Tunisie, la faillite de l’Etat en Libye.

On peut relever que trois ans après les printemps arabes, le changement de société est loin d'être achevé. Ces événements rejaillissent sur le front économique: ils pèsent sur le tourisme, secteur-clé de l'économie égyptienne et tunisienne, font fuir les investisseurs et se traduisent par un manque cruel de liquidités.  


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