Les premiers membres de la mission de médiation africaine viennent d’arriver dans le pays.

 Surveiller le respect du fragile cessez-le-feu conclu entre les troupes gouvernementales et les rebelles au Soudan du sud, telle est la tâche de la mission africaine dont les premiers membres sont arrivés à Juba dimanche dernier. L’équipe qui comptera 14 membres à terme, a été dépêchée dans le pays par l'autorité intergouvernementale pour le développement (Igad) qui regroupe huit pays est-africains et assure la médiation entre les deux camps en conflit. Elle est dirigée par un général éthiopien à la retraite, Gebreegzabher Mebrahtu. Ce dernier a déclaré à son arrivée à Juba que la mission commencera, cette semaine, avec le déploiement des équipes.

Ces observateurs surveilleront principalement la situation dans la capitale, mais aussi dans les villes de Malakal, de Bentiu et de Bor, où ont eu lieu les combats les plus violents. La mise sur pied de cette mission a été prise après une réunion tenue, vendredi dernier, entre les chefs des Etats-membres de l'Igad, en marge du sommet de l'Union africaine en Ethiopie. Laquelle réunion faisait suite aux violations répétées de la trêve conclue le 23 janvier dernier entre les soldats gouvernementaux et les hommes fidèles à l’ancien vice-président Riek Machar lors des négociations d'Addis-Abeba. Dimanche, les médias internationaux ont fait état d’une poursuite des hostilités, notamment à Leer. La ville natale du chef rebelle située dans l'État d'Unité a été reprise par l’armée. L’assaut des troupes loyalistes avait provoqué dès samedi une fuite massive des habitants et même des employés de l’Ong Médecins sans frontières.

Pour l’heure, le conflit déclenché en mi-décembre dernier a déjà fait des milliers de morts et plus de 800 000 déplacés. La reprise des pourparlers est prévue, vendredi prochain, toujours dans la capitale éthiopienne.