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Dossier de la Rédaction

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Dialogue de sourds

 Rien n’indique que la reprise du  dialogue prévue  le 7 février prochain entre le gouvernement de  Juba et les rebelles de l’ancien vice-président Riek  Machar  va porter des fruits. Le cessez-le-feu signé le 23 janvier dernier à Addis-Abeba , par les belligérants, sous la médiation de l’Autorité intergouvernementale pour le développement(IGAD) annonçait pourtant qu’on était dans la bonne direction.

Non seulement le cessez-le- feu a été violé quelques heures  après sa  signature,  mais aussi  et surtout, le camp du président de la République, Salva Kiir, et celui de l’ancien vice-président sont  restés campés  sur leurs positions même s’ils ont  lâché du lest dans certains domaines. Au sujet de la détention  des prisonniers, principale pomme de discorde, le camp  présidentiel a opté pour une demi-mesure consistant à libérer 7 des 11 détenus et à  poursuivre  le chef des rebelles  et le reste des détenus en justice  « pour tentative de coup d’Etat ». On a également pu constater, au cours du récent sommet de l’Union africaine,  que le  gouvernement de Juba a essayé de faire adopter  une résolution condamnant les rebelles. Les médiateurs, estimant se trouver dans une logique  de faire cesser les combats, ont invalidé cette résolution.

 D’autres signes nuisent également au dialogue du Soudan du sud. Dimanche dernier, les rebelles ont annoncé que les forces loyalistes ont intensifié leur offensive en reprenant sous leur contrôle, et en dévastant la ville  de Leer, la ville natale  de Riek Machar, dans la région de l’Unité. Le maire de Bor, Nhial Majak Nhia, évoque, pour sa part, des horreurs.  L’autorité municipale  affirme que  les habitants dinkas ont  été visés et assassinés dans leurs maisons par les forces rebelles. Qui plus est, les autorités de Khartoum ont  suspendu, le 1er février dernier, les activités humanitaires de la Croix-Rouge sur toute l’étendue du territoire national. L’IGAD tient, malgré les dérapages observés  dans les deux camps, au respect de l’accord signé récemment à Addis-Abeba sous l’égide de l’Union africaine. C’est pour cette raison qu’elle a dépêché une mission sur le terrain. Au-delà  du respect du cessez-le-feu qui est loin d’être acquis, les émissaires de l’organisation sous-régionale sont appelés à mettre en œuvre des trésors de diplomatie pour ramener effectivement les deux parties autour d’une table de négociations et les convaincre de faire table rase du passé pour privilégier l’avenir du Soudan du sud.

    

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