Eau sale, coupures intempestives de courant, mauvais accueil en agence sont le lot des usagers.
Même pas un mot d’excuse. En dépit de tous les désagréments que connaît la distribution d’eau dans la ville de Yaoundé, les responsables des sociétés en charge n’ont pas daigné apaiser les populations. Certains quartiers de Yaoundé comme Damase, Nkomo, Mimboman, Madagascar passent des jours, des mois, voire des années, sans recevoir de l’eau potable en continu. Le comble c’est que quand bien même cette eau arrive, plusieurs affirment qu’elle est impropre à la consommation. Jeanne Bieme, étudiante, fait la remarque : « Il y a comme un dépôt jaunâtre et visqueux quand on laisse cette eau au repos.» Et d’ajouter : « On ne peut plus se passer du filtre à eau ni d’eau de Javel, si on cherche à boire de cette eau.» Or, quand il s’agit de se faire entendre, le client est relégué au second plan. « Soit nos plaintes sont rejetées, soit on nous reproche notre impatience», témoigne Laurent M., enseignant.
Le client traîne encore son fardeau quand arrive le moment de régler les factures d’eau ou d’électricité. Le rang déborde souvent du trottoir, spécialement à l’approche de la date-limite de paiement. Ni la posture debout, ni les intempéries ne semblent émouvoir les responsables des structures en question. « Il est inadmissible que les entreprises auxquelles nous versons de l’argent chaque mois se préoccupent si peu de leurs clients», s’indigne Laure P.
Dans les chaumières, les habitants des quartiers Ngousso et Etoa-Meki sont à la merci des coupures d’électricité et des baisses de tension. Les problèmes d’électricité ont plongé dix autres quartiers de la ville dans le noir. Ce n’est qu’après le début des perturbations que les habitants ont été informés de leur cause, notamment une panne au niveau du poste de transformation de Ngousso. La durée des coupures d’électricité ainsi que de l’attitude à avoir pour préserver les appareils étaient inconnus. « J’ai cru qu’on avait affaire à un délestage !», s’étonne Patrick K., résident. Les responsables ont assuré, il y a deux semaines, que tout rentrerait dans l’ordre mais, les coupures ont encore persisté.
