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Dossier de la Rédaction

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Le gang vendait les terrains d’autrui

La bande a sévi la pendant longtemps à Nyala Kambo, faisant finalement un mort samedi.

120 plaintes au moins contre le même individu, et pour des motifs similaires. Voilà ce que Jean-Baptiste B., la quarantaine, sans profession reconnue, a réussi comme « exploit ». Depuis quelques mois, il est en détention préventive à la prison centrale de Douala pour escroquerie foncière et atteinte à la propriété foncière. Des faits étalés sur plusieurs années dans la zone de Nyala (arrondissement de Douala 3e), plus précisément à Kambo II. Des faits commis à l’aide d’une bande d’individus actuellement recherchés par la gendarmerie. « Une milice envahissante d’une quinzaine de personnes, communément appelées « gros bras », déclare Barthélémy Ewotti, chef du quartier, saisi à plusieurs reprises au sujet de ces ventes frauduleuses de terrain.

La zone, environ 426 ha, de source proche de l’administration, n’est occupée qu’à moitié. Les pouvoirs publics y ont rétrocédé des terres après la délocalisation d’un projet. Jean-Baptiste B. et sa bande y ont vu l’occasion de s’enrichir sur le dos des vrais propriétaires et au détriment d’aspirants acquéreurs. « Quand cet escroc vendait un terrain, ses sbires vous accompagnaient dans la construction. Et vous mettaient la pression pour que le chantier avance au plus vite ! », explique un habitant du coin.

En revanche, si le gang tombait sur une construction déjà engagée, il exigeait de la personne en chantier un « droit de brousse. » « Un impôt créé par eux ! », s’indigne le chef du quartier, qui ajoute qu’en cas de refus des violences physiques pouvaient suivre. « J’ai reçu des dizaines de plaintes à la chefferie et j’ai chaque fois demandé aux victimes d’aller se faire établir un certificat médical », indique Barthélémy Ewotti. Autre mesure de « rétorsion » des « gros bras », la destruction, pendant la nuit, des travaux déjà effectués…

Les forces de l’ordre saisies ont donc, dans un premier temps, mis la main sur le chef du gang. Seulement, les pratiques n’ont pas cessé. D’après nos informations, la clique s’est divisée en deux : d’un côté, des fidèles au chef désormais aux arrêts, de l’autre des « miliciens » émancipés, ayant décidé de voler de leurs propres ailes. Ou de voler (autrui) avec leurs gros bras. C’est cette faction, comprenant notamment un repris de justice (emprisonné pour enlèvement et demande de rançon), qui a battu à mort le jeune Tcheutchoua Waffo, 22 ans, samedi dernier.

D’après la brigade de gendarmerie de Yassa, descendue sur les lieux lundi 3 février dernier, ce développement tragique n’a peut-être pas de lien direct avec la vente frauduleuse de terrain. « Sollicités » au départ par une dame, nouvelle habitante du coin, qui prétendait qu’un pot de phare lui a été volé, nos gros bras auraient profité de l’aubaine pour régler des comptes. Espérant mettre l’affaire sur le compte de la justice populaire. Trois individus sont recherchés par rapport à cet homicide, et l’ensemble de la bande par rapport à leur activité première. La dame à la voiture, elle, a fui le quartier…



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