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Dossier de la Rédaction

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« S’adapter ou mourir »

« La maladie qui tue le café est la même qui s’attaque au cacao ». Cette maxime célèbre, il  y a quelques décennies encore,  dans leurs bassins de production, réputait d’une communauté de destin les deux denrées mamelles

du développement économique du Cameroun au lendemain de l'indépendance. Et de fait, les maux qui minent la caféiculture aujourd’hui  sont, en tout point, semblables  à ceux qui ont marqué la crise du cacao dans les années 90 : baisse des cours mondiaux, vieillissement des planteurs et des plantations, renchérissement des intrants…

Les taureaux d’un troupeau dorment d’un même sommeil, mais ne se réveillent pas au même moment, constatent les bergers !  De même, le cacao a surmonté la crise, flotte dans les nuages d’une embellie, pendant que le café boit la tasse. Phénomène cyclique ou passager ? On peut l’espérer. Il est difficile, en effet, d’imaginer le monde d’aujourd’hui sans café. Le breuvage noir se maintient dans ses traditionnels marchés de l’Occident, même s’il ne parvient pas à bousculer les bastions du thé dans les pays  d’Orient, sa consommation progresse en Afrique.

Aujourd’hui, même si les cours mondiaux ont tendance à remonter, il faut reconnaître qu’au Cameroun, il y a quelque chose de brisé dans la relation liant le café à ses planteurs. Le divorce semble consommé, en dépit des efforts de relance du gouvernement et du Conseil interprofessionnel du cacao et du café (Cicc).

Si la libéralisation des années 90, synonyme de relâchement de l’encadrement, de baisse drastique de subventions, a autant déboussolé les producteurs agricoles, il faudrait rappeler que certaines coopératives de caféiculteurs ont, de surcroît, perdu d’importants dépôts financiers dans la crise bancaires des décennies 80 et 90. De quoi briser la confiance. Difficile dans ce cas de convaincre les planteurs qui ont rasé leurs caféiers pour consacrer leurs terres à d’autres cultures, de faire machine arrière. Personne n’en saurait les blâmer. Au Cameroun, pays aux terres fertiles, au climat propice, le café, à l’aune de la rentabilité, semble ainsi battu sur le terrain de la concurrence. Victime de la dure loi darwinienne de la sélection des espèces : « s’adapter ou mourir».

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