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Dossier de la Rédaction

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Patriotisme: la part des jeunes

La célébration de la 48e édition de la fête nationale de la Jeunesse est le prétexte rêvé pour parler des jeunes et du patriotisme. Le thème retenu cette année : « Jeunesse, patriotisme et promotion de l’intégration nationale. » semble tracer la voie en tout cas. Le patriotisme est plutôt un sujet équivoque dans notre pays. Entre ceux qui semblent en avoir une idée précise et ceux, peut-être moins nombreux, qui le piétinent, le débat est vite ouvert. Seulement avec la perte des repères dont semblent souffrir certains Camerounais, est-il si aisé de parler de patriotisme ? La réponse dépend des arguments.

Mais le patriotisme, selon le dictionnaire Larousse se définit comme un attachement sentimental à sa patrie, se manifestant par la volonté de la défendre, de la promouvoir. A partir de cette définition, chacun peut déjà savoir dans quel camp il se trouve. Et les jeunes dans tout ça ? Les interrogations fusent de partout. Le débat se corse.  Entre la tendance à affirmer que les jeunes sont tout sauf patriotes, et l’idée que les jeunes Camerounais n’aiment pas leurs pays, le risque est grand. Cependant, le quotidien dépeint une jeunesse parfois indifférente à la levée des couleurs, des élèves qui ne s’arrêtent plus quand on chante l’hymne national, des jeunes qui, à bord de leurs motos, sectionnent les câbles d’électricité, de téléphone réduisant ainsi les efforts des pouvoirs publics à développer les villes et les campagnes.  On reste aussi songeur face à ces jeunes qui pour montrer l’amour de la patrie sont toujours impliqués dans le trafic de drogue, le tabagisme, l’alcoolisme. Il y a surtout ces jeunes qui, pour un oui ou pour un non, s’attaquent aux agents communaux.

Comment soutenir dans ce cas que des jeunes conducteurs de motos-taxis installent un Etat dans l’Etat, n’hésitant pas à prendre à partie policiers et gendarmes ? Comment comprendre enfin que les tables-bancs en ville comme dans l’arrière-pays se transforment si régulièrement en bois de chauffe,  laissant des salles de classe dans le dénuement le plus absolu ? On observe, par ailleurs, par les bienfaits du village planétaire, un autre visage de la jeunesse camerounaise. Les atteintes à l’image de marque du pays à travers des lynchages médiatiques bien huilés portent ainsi leur signature. Ces dernières semaines, de jeunes Camerounais ont bien montré à travers des attaques en règle comment « ils aiment leurs pays ». Ils ont certainement leurs arguments liés à la modernité tous azimuts. Mais le patriotisme célébré toute cette semaine en prélude à la célébration de la fête de la jeunesse interpelle la conscience collective. Il ne se reconnaît point dans ces manipulations dont la jeunesse se rend complice.

L’an dernier déjà, lors de son traditionnel discours à la jeunesse, le président la République n’a pas manqué de s’interroger sur le niveau de moralité de la jeunesse. « Il suffit de lire la rubrique des faits divers dans la presse pour s’en rendre compte… C’est pourquoi je vous exhorte, vous les jeunes, à adopter un comportement moral exemplaire et responsable. Le civisme, on ne le dira jamais assez, est le fondement de toute société. Nos églises, nos temples et nos mosquées doivent redevenir de vrais écoles de civisme, de rigueur et de moralité », a-t-il déclaré.

Faut-il pour autant désespérer de la capacité des jeunes à montrer leur attachement au terroir ? Les réactions recueillies lors de ce dossier de la Rédaction permettent de répondre par la négative. Les exemples sont légion dans le domaine du sport en général et du football en particulier, où les jeunes font foule derrière le drapeau national. On le voit aussi dans le recrutement dans les forces de défense. Les jeunes retenus assurent avec amour et zèle la défense de l’intégrité du territoire. Et face à la montée des habitudes importées d’ailleurs, les jeunes Camerounais montrent de plus en plus un attachement aux valeurs culturelles du pays. Nombre d’entre eux n’hésitent pas après leurs études à s’engager dans des unions pour faire grandir la famille selon les valeurs camerounaises. De même que lors des rendez-vous internationaux, les jeunes de la capitale n’hésitent pas à se masser aux bords des rues, drapeau en main, pour saluer les hôtes de marque du Cameroun. Il reste que face aux  aléas de la vie, les jeunes peuvent avoir des doutes sur leur avenir. Ce qui, de l’avis de nombre d’entre eux, ne signifie nullement qu’ils seraient près à trahir cette terre chérie, le Cameroun, berceau de leurs ancêtres.

 

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