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Dossier de la Rédaction

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Un idéal qui tend à disparaître

Alcool, tabac, tribalisme et non respect de la chose publique tendent à prendre le pas sur l’élan patriotique.

 Dans l’imagerie populaire, parmi ceux  qui entrent à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam), beaucoup y vont dans le but d’occuper des postes juteux à leur sortie qui leur permettront de se faire rapidement de l’argent et non pour servir le Cameroun. Au regard de la réalité, les faits semblent donner raison aux tenants de cette opinion. Quelques années seulement après la formation, les uns roulent carrosse tandis que les autres sont propriétaires d’imposants édifices. Au grand dam de leurs congénères des autres grandes écoles de formation du pays qui, contre vents et marées, tirent encore le diable par la queue plusieurs années après leur sortie de l’école.

Plus grave encore, l’alcool et le tabac semblent désormais rentrer dans leurs mœurs.  Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à faire un tour dans les bars, night clubs et autres lieux de débauche pour se rendre compte de ce que ces deux fléaux se présentent aujourd’hui comme étant l’opium de nombreux jeunes. L’interdit devenant ainsi la norme, la débauche a pris le pas dans la vie de bon nombre de jeunes. Comble de malheur, lycées et collèges sont de plus en plus déserts au profit de l’école buissonnière. Il n’est pas rare de voir des élèves en tenue déambuler sans gêne en plein centre-ville aux heures de cours. Certains vont même jusqu’à rivaliser d’adresse de grands buveurs et fumeurs à travers le nombre de litres de bière ingurgités et de bâtons de cigarette fumés à longueur de journée. Tout comme peu sont ceux qui savent encore chanter l’hymne national ou savent qu’il faut marquer un temps d’arrêt à la des couleurs.

Loin d’être les seuls fossoyeurs du patriotisme, nombre de leurs aînés ont institué certaines pratiques comme mode de gestion de la chose publique. Dans certaines administrations, il faut faire usage de la langue du manager pour être servi ou être dans ses grâces. Raison pour laquelle aujourd’hui, dans certains services une bonne partie du personnel n’est que constituée des agents originaires de la même aire culturelle que le dirigeant. Une fois celui-ci muté ou déchu, on assiste à une sorte de migration ou de débandade des siens. Comme quoi, on n’est pas là pour servir l’Etat, mais plutôt les intérêts de la tribu et du village.


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