Les consommateurs sont nombreux à se ravitailler à l’esplanade du ministère du Commerce.
Les sacs de 50 Kg sont jaunes et ceux de 25 Kg blancs. Du riz parfumé. Produit dans les rizières de Yagoua et de Maga dans l’Extrême-Nord par la Société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua (Semry). Une dizaine de sacs rangés dans un coin du parking de l’ « Immeuble Rose » à Yaoundé. Sur le sac de 50 Kg vendu à 18 000 F, on peut lire ces inscriptions « Riz naturel Semry Maga/Yagoua. Qualité supérieure. J’aime le Cameroun, j’aime notre riz ». Le sac de 25 Kg qui coûte 9 000 F, affiche les inscriptions « Riz de la vallée du Logone Yagoua/Maga. Riz bio naturellement parfumé ».
Hier, c’est aux environs de 9 h que les premiers clients ont commencé à arriver. « Mes enfants aiment beaucoup ce riz, moi y compris », confie Hilaire N., qui vient juste de prendre deux sacs de 50 Kg. Ce fonctionnaire ne découvre pas ce riz. « Je l’ai acheté, pour la première fois, au dernier congrès africain du riz et j’ai directement aimé », confie-t-il. Gérard Kuidjeu, autre consommateur rencontré sur les lieux, a plutôt été informé par la radio et a tôt fait de rallier le point de vente pour se ravitailler. « J’ai pris le sac de 50 Kg pour aller tester, car je pense qu’il faut consommer camerounais », déclare-t-il. Jean Pierre Kepseu, lui, a dégusté le riz de Maga et de Ndop lors du comice agropastoral d’Ebolowa. La vente promotionnelle en cours lui a offert l’opportunité d’acheter deux sacs de 25 Kg. « Avec 9 000 F, vous avez 25 Kg de riz parfumé or, sur le marché, vous achetez 5 Kg à 5 000 F», déclare-t-il.
Selon les vendeurs, il y a un peu plus d’affluence depuis que le ministre du Commerce (Mincommerce) communique sur la vente promotionnelle de ce riz. « Ceux qui achètent sont en majorité des particuliers et c’est mieux ainsi parce qu’il s’agit de ventes directes aux consommateurs », explique Ibrahim, l’un des vendeurs. Pour cette nouvelle opération, 20 tonnes de riz stockées dans un magasin au Mincommerce se vendent progressivement. 77 sacs ont déjà été écoulés depuis le début des ventes. Cette vente promotionnelle a commencé à Yaoundé en décembre dernier, lors des fêtes de fin d’année. « Nous avons écoulé 15 tonnes en quatre jours », confie Moussa Sanward, sous-directeur de la consommation et de la concurrence au Mincommerce. « Nous sommes en train d’installer des chapiteaux pour donner plus de visibilité à l’opération », ajoute-t-il.
Du côté des consommateurs, il y a le souci de voir cette opération perdurer. « On ne doit pas venir uniquement au ministère du Commerce pour trouver ce riz. Il faut multiplier les points de vente », déclare Jean Pierre Kepseu. Au ministère, on y a pensé, mais comme on l’explique ici, les prix pratiqués actuellement sont exonérés des coûts de transport supportés par la Semry. De plus, vendre ailleurs supposerait louer des magasins de stockage qui induirait des charges supplémentaires à répercuter sur les prix de vente.
