A la Cud, on avance la période de fin février-début mars pour l’entame du chantier.

Les choses semblent s’accélérer, concernant le début des travaux de la pénétrante Est. Ainsi la semaine dernière, au cours d’une réunion de concertation organisée à la préfecture du Wouri, il a été rappelé aux personnes devant faire l’objet d’indemnisations pour cause de déguerpissements, de compléter leurs dossiers avec les diverses pièces justificatives. Les indemnisations pourraient avoir lieu d’ici peu, selon certaines sources au sein de l’administration. Quant au début des travaux, il a été annoncé pour fin février-début mars, tel que précisé par Jean Yango, directeur des Etudes, de la Planification, des Investissements et du Développement Durable à la Communauté urbaine de Douala (Cud), lors de la dernière visite de l’ambassadrice de France au Cameroun, Christine Robichon.

Les travaux de la pénétrante Est sont très attendus par les populations car ils visent l’amélioration de la circulation et des conditions de vie des citoyens. Au niveau national, le projet revêt une importance capitale pour la compétitivité de la chaîne de transport reliant le port de Douala au reste du Cameroun, mais aussi aux pays enclavés que sont la RCA et le Tchad.

Selon une note de communication de l’Agence française de Développement, le projet consistera en un calibrage des chaussées de la RN3 d’accès Est à Douala afin de leur permettre d’absorber le trafic constaté et prévu. Le projet d’aménagement de l’entrée Est vise ainsi une restauration des conditions de circulation sur les voies qui soit compatible avec l’environnement urbain en permettant la coexistence de différentes fonctions.

D’une part, l’axe de trafic lourd d’accès au port et aux zones industrielles correspondant à environ 20% du trafic. Il est principalement caractérisé par près de 1 000 poids lourds qui empruntent la voie chaque jour. D’autre part, il y a la fonction de pénétrante et de trafic inter-quartiers, représentant plus de 50% du trafic.

Enfin, la desserte locale des espaces dédiés à l’habitat et aux activités économiques diverses (marchés, commerces), représentant environ 30% du trafic total. On constate ainsi une prédominance du trafic local, qui se traduit par un nombre élevé de taxis (10 000 par jour, soit environ 1 véhicule sur 2), engendrant de nombreux désordres, et par des nuées de plus en plus nombreuses de deux-roues (20 000 chaque jour). S’agissant de la pénétrante Ouest, l’appel d’offres pour les travaux y relatifs a été rendu public le mois dernier.