Un forum s'est tenu à Yaoundé pendant le weekend sous la présidence du ministre de la Jeunesse et de l'Education civique.
Le sida continue de faire des ravages au sein de la jeunesse. Il est toujours virulent et « est un ennemi qui ne dort pas, comme à la guerre. Il ne faut donc pas baisser la garde ». Ce rappel est du ministre de la Jeunesse et de l’Education civique (Minjec), Bidoung Mkpatt. C’était vendredi dernier, lors de la cérémonie d'ouverture du Forum national des jeunes pour la lutte contre le Vih/Sida, à Yaoundé. La rencontre de sensibilisation organisée par le Réseau des jeunes du Cameroun était placée sous le thème « Accentuer le leadership des jeunes pour inverser les tendances du Vih/Sida au Cameroun », en présence de la représentante du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) au Cameroun, Félicité Tchibindat.
Le Minjec a illustré son interpellation par des statistiques contenues dans le rapport préliminaire de la 4e enquête démographique et de la santé et à indications multiples de 2011. « Même s'il y a une baisse significative du taux de prévalence avec 1,2 % chez les adolescents de 15-19 ans et 2,2 % chez les jeunes de 20-24 ans, cette pandémie demeure un sujet de préoccupation majeure pour l'ensemble des acteurs sociaux ». Aussi, le Minjec a t-il appelé à un investissement collectif « dans la prévention pour que la masse d'adolescents qui entre dans la sexualité active aujourd'hui bénéficie d'un meilleur accompagnement ».
C'est à ce titre que l'initiative du Réseau national des jeunes a été saluée. Celle-ci a visé « à renforcer l'esprit d'éveil et le sens des responsabilités chez ceux-là qui lorsqu'ils ne sont pas infectés, sont affectés moralement parce que vulnérables. Du coup leur éducation est compromise, leur santé mentale affectée. Leur avenir questionné », a souligné Salifou Mforain, président national du Réseau des jeunes du Cameroun. Pour sa part, la représentante de l’UNICEF au Cameroun, Félicité Tchibindat, s'est dite déterminée à soutenir le Cameroun dans son combat contre le Sida et la responsabilisation de la jeunesse.
