C’est bien à dessein que le président Paul Biya, dès l’amorce de son discours annuel à ses jeunes compatriotes à l’occasion de leur fête traditionnelle, est entré dans le vif du sujet de l’heure en parlant de la question de l’emploi. Le chef de l’Etat, mieux que quiconque, sait pertinemment que la société de prospérité et de développement, dont il a défini les contours et fixé le cap, passe inéluctablement par la mobilisation optimale de toutes les énergies nationales. Or, pour garantir la réussite attendue de cette œuvre salutaire, la jeunesse active du pays, « fer de lance de la nation » doit jouer pleinement son rôle selon la boussole fixée et conduite par l’Etat régulateur. Au centre des défis d’encadrement de la part de leurs aînés, une fois bien formés, les jeunes doivent mettre leur formidable énergie non seulement au service du progrès et du développement de leur patrie mais doivent aussi travailler à l’avènement d’une société plus prospère dont ils en seront bien évidemment les premiers bénéficiaires. D’où la pertinence de l’insertion rationnelle de cette frange majeure de la société dans les circuits du développement et de la création de richesses à travers la création d’emploi.
Certes, la tâche est loin d’être une sinécure. Dans son allocution, le président Paul Biya a relevé les raisons d’espérer et souligné par la même occasion les perspectives plus favorables qui se dessinent à l’horizon national. C’est dans cette logique que l’évolution des statistiques récentes de l’emploi est porteuse d’espoir. Ainsi pour 2013, les prévisions de création d’emplois étaient de l’ordre de 200.000. Dans cette projection, les créations effectives ont été supérieures à 12% environ et ont atteint un chiffre proche de 225.000. Dans ce registre, les entreprises privées des différents secteurs d’activité, à elles seules, ont créé165.000 emplois. Pour sa part, l’Administration centrale, à travers ses divers démembrements, en a créé 60.000.
Pour l’année 2014 en cours, et compte tenu de la demande sans cesse exponentielle, le chef de l’Etat a mis la barre plus haut : la création de 250.000 emplois nouveaux. Au regard de l’augmentation possible du taux de croissance. A la vérité, personne ne saurait se complaire dans ce satisfécit tant il est vrai qu’il appartient avant tout à chaque jeune de jouer tout son rôle pour injecter son génie dans ce champ immense de niches à emploi dans le cadre de la politique des « Grandes Réalisations » en chantier ; Il s’agit notamment des grands projets énergétiques, agricoles et industriels, des infrastructures routières, portuaires et aéronautiques, des millier s de logements sociaux, des travaux d’adduction d’eau, de distribution d’électricité, des hôpitaux et centre de santé à venir, des établissements scolaires, secondaires, universitaires toujours en construction. Autant dire que dans le chantier de développement de ce Cameroun qui, pierre par pierre, bâtit son avenir, le travail ne saurait manquer, le champ à défricher demeure très vaste. Certes la bataille de l’emploi n’est jamais gagnée à l’avance, elle est à remporter à chaque instant et dans un état d’esprit conséquent. Au regard de son dynamisme et de son ingéniosité jamais mise à défaut, la jeunesse camerounaise dispose des meilleurs atouts pour s’en sortir victorieuse. Elle doit seulement y croire. Les pouvoirs publics doivent l’encourager dans cette voie.
