Suite au défaut de convois, ils n’ont pas pu assister à l’audience de mercredi.

Me Biyick, conseil de  Paul Constant Niecho, a eu du mal à cacher sa déception mercredi. Déjà deux audiences depuis le début de l’affaire Etat du Cameroun  Scdp contre Niecho Paul Constant et coaccusés et toujours pas d’ouverture de débat. Et pour cause, les accusés se présentent au compte-goutte, quand ils ne sont pas tous portés disparus.  Seule  Benoît Ondoa  Ondoa l’un des accusés acquitté, a tout de même répondu à une convocation du tribunal.  D’après le procureur général, l’absence des accusés devant la barre est due à une défaillance judiciaire. Car, le parquet n’a pas pu mobiliser une équipe à temps pour escorter les accusés de la prison pour le tribunal. Une situation qui a installé une atmosphère tendue dans la salle 1 du Tribunal criminel spécial (Tcs), cadre de l’affaire,  lors de l’audience d’hier. 

L’avocat de Paul constant Niecho, comme Me Blaise Mbita de la Scdp étaient tous embarrassés devant ce retard à l’allumage. « Je suis chaque fois obligé de faire le déplacement pour assister à l’audience étant résidant à Douala. Je commence à m’épuiser. Je suis aussi confus face à la situation de mon client en détention depuis trois ans et dont la famille se trouve elle aussi à Douala ». Une gêne d’autant plus compréhensible que les témoins de l’accusation ont eux aussi été mobilisés pour la circonstance.

Le président du tribunal a renvoyé l’affaire au 3 mars prochain, pour extraction des accusés détenus, exécution du mandat d’amener contre Paul Constant Niecho et audition des éventuels témoins du ministère public.

L’ordonnance de renvoi  révèle que Paul Constat Niecho,  Zachée Dinyong, Denis Nguivoum, Emmanuel Kuate et Eric Bobga Fokong, ex-employés de la Scdp sont accusés d’avoir commis les crimes de détournement, coaction de détournement, complicité de détournement et recel aggravé.