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Dossier de la Rédaction

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Comment libérer Kidal ?

Plusieurs voies sont aujourd’hui explorées pour résoudre la crise qui prévaut dans cette ville du Nord Mali.

Au moins quatre axes de sortie de crise se chevauchent aujourd’hui pour dénouer le nœud kidalien. Le premier est celui de Ougadougou, où les pourparlers avec les groupes armés du Nord Mali ont permis d’aboutir à un « accord préliminaire à l'élection présidentielle et aux pourparlers inclusifs de paix au Mali » en juin 2013. Accord préconisant donc, 60 jours après la présidentielle, des pourparlers plus consistants, notamment pour définir le statut administratif de l'Azawad et les stratégies de développement de la zone. Seulement, de l’herbe a poussé sur la piste de la capitale burkinabè, qui semble de moins en moins empruntée par les parties prenantes au processus au motif qu’elle a montré ses limites. Sept mois après l’élection d’Ibrahim Boubakar Keïta, les positions n’ont pas beaucoup bougées à Kidal.

La seconde voie est celle du président Ibrahim Boubakar Keïta. Le chef de l’Etat malien n’a cessé, depuis son arrivée au pouvoir, d’œuvrer pour une résolution de la question kidaloise dans le cadre d’un dialogue inter malien, à Bamako. Aussi a-t-il créé un ministère de la Réconciliation nationale et du Développement des régions du Nord et organisé en novembre dernier des « Assises nationales du Nord » afin de permettre le règlement définitif des rébellions récurrentes. Mais sans véritable impact sur la situation de Kidal, car au fond, les rebelles du Nord Mali ont toujours affiché leur opposition à des pourparlers abritées par Bamako. Ce qui est loin d’être une surprise.

Dès lors, deux autres pistes se dégagent : la poursuite des pourparlers à Alger ou à Rabat. Seulement, ici, les antagonismes semblent plus complexes encore. Le gouvernement malien penche pour l’Algérie et est soutenu dans ce choix par trois des quatre groupes rebelles du nord : le Mouvement arabe de l’Azawad (Maa), le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (Hcua) et la Coordination des mouvements et forces patriotiques de résistance (Cmfpr). Le Mouvement national de libération de l’Azawad (Mnla) par contre préfère comme interlocuteur le roi marocain Mohamed VI, ou le maintien du président Blaise Compaoré.

C’est pour tenter de concilier ces divergences qu’une mission onusienne a rencontré les protagonistes de la crise de Kidal durant deux jours au Mali en début de mois. Si pour l’heure, la visite n’a pas abouti à la relance du dialogue, elle semble avoir fait admettre certains principes aux deux parties. Ainsi, sur le lieu des négociations, les membres du conseil de sécurité ont souligné que la décision finale devrait être prise à Bamako et ont souhaité que le désarmement des rebelles soit l’un des objectifs des pourparlers, et non un préalable comme l’exige Bamako. Et il n’est pas exclu que l’Onu reviennent à la charge dans les prochains jours pour enfin débloquer cette situation kidalienne qui n’a que trop duré.

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