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Dossier de la Rédaction

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Crise centrafricaine: Ngaoundéré terre de transit

Des milliers des déplacés fuyant les exactions des anti-balaka sont transportés abord des camions depuis mardi.

Peur au ventre. C’est le sentiment qui anime Hamadou, centrafricain d’origine et conducteur du camion de marque Renault, immatriculé LT 180 C. Le gros porteur en surcharges à son bord des familles entières des déplacés et leurs bagages. Il s’agit des Tchadiens, des Centrafricains et même des Camerounais, tous musulmans. « Nous avons fuit la Centrafrique parce que les anti-balaka tuent nos frères musulmans et tchadiens. On a tout abandonné derrière nous parce que nous voulons rester en vie », confesse Moustapha Moustapha Aliou, un déplacé.  En provenance de la Rca et arrivé à Ngaoundéré autour de 8h ce 12 février, l’engin faisait partie d’un cortège de 12 camions qui ont transité la veille à destination de Moundou au Tchad.  L’itinéraire suivi par le contingent des déplacés est Bangui, Kenzou, Garoua-boulai et Bertoua avant de rallier Ngaoundéré.

Le voyage sur des jours s’apparente à un parcours du combattant. Ce dernier se félicite du reste de la générosité des forces de sécurité camerounaise qui ne leur pose aucun problème durant tout le trajet depuis l’amorce du territoire camerounais. Le Bataillon d’intervention rapide (BIR) par exemple assure l’escorte le long des tronçons selon leur territoire de compétence. Ce qui écœure, c’est la situation humanitaire. Affamés, malades ou affaiblis par l’inconfort, les déplacés ont tous la mine triste. A chaque escale, des âmes de bonne volonté manifestent leur compassion. Les « frères camerounais » leur apportent du réconfort, non seulement au niveau psychologique mais des dons en nature tels que du pain, du poisson, des sachets d’eau, des fruits, des comprimés contre les maladies voire de l’argent. A ce zeste de charité s’ajoute des messages de réconfort et des prières à Dieu pour l’instauration de la paix en Rca.

Arrivé au lieu dit « Carrefour Total » de Ngaoundéré, le chauffeur Ahamadou est contraint de faire une escale pour cause de panne. Non seulement son véhicule est en surcharge, mais il doit aussi résoudre des problèmes techniques. Par rapport à ce voyage, il explique qu’il a reçu les instructions fermes de son patron, propriétaire du camion : « mon boss m’a demandé de conduire ces victimes jusqu’au Tchad. Notre trajet au Cameroun nous amène après Bertoua et Ngaoundéré à Touboro puis Moundou, le point de chute. D’après mon patron, c’est une concertation entre les Etats camerounais et tchadien qui autorise cette immigration massive de ceux qui veulent fuir la guerre centrafricaine». Comme Hamadou, ils sont des dizaines de camionneurs à effectuer cette tâche depuis mardi. Le nombre de déplacés enregistrés est déjà à plus de 3500, les femmes et les enfants sont majoritaire, selon Moustapha Moustaphe Aliou, élève en classe de 2nd et passager à bord du camion. Il s’agit de la première vague des départs, car plusieurs sont annoncés dans les jours avenir nous signale Aicha, mère d’enfant en transit.  

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