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Dossier de la Rédaction

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Syrie : le peuple en otage

 Lakhdar Brahimi, le médiateur de l’ONU dans la crise syrienne a dû jeter l’éponge samedi dernier, vu les options inconciliables des deux protagonistes : le régime au pouvoir et l’opposition armée. C’est ainsi que la deuxième session de négociations à Genève s’achève sur un échec quasiment annoncé. Pourtant la dernière réunion de Genève avait également échoué avec toutefois une avancée notable, puisque pour la première fois les frères ennemis s’étaient parlé. Entamées le 22 janvier sous la pression des parrains russe et américain des protagonistes, ces négociations étaient porteuses d’espoir pour trouver une solution politique à la crise et mettre fin à la souffrance du peuple syrien. Mais, en réalité, personne ne se faisait véritablement d’illusion. Car comment était-il possible d’obtenir un accord entre le régime de Bachar el Assad et la Coalition nationale syrienne ? Le premier veut conserver le pouvoir et la seconde le remplacer.  Or, le régime de Bachar el Assad dispose d’une armée puissante qui reprend lentement mais sûrement des territoires, tandis que la Coalition Nationale syrienne ne possède aucun soutien militaire. L’armée syrienne Libre avec laquelle elle entretenait quelques liens n’existe plus et les groupes islamistes récusent tout lien avec la CNS. Les États-Unis et l’Arabie saoudite ont réussi à obtenir la caution de quelques petits groupes de combattants à l’égard des négociations de Genève 2 (l’Armée des Moudjahidin et Ajnad Es Sham) grâce à leur soutien financier et militaire, mais sans plus.

Depuis le début de ces négociations à Génève, pas moins de 6000 personne ont été tuées, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Le conflit en Syrie a fait  plus de 140 000 morts en près de trois ans, selon l’ONG qui affirme que le bilan serait, en réalité, bien supérieur mais difficile à établir en raison du black-out imposé par les deux camps. C’est pourquoi en dépit à des déclarations des belligérants et de leurs parrains respectifs, à savoir Washington et Moscou, l’unique perdant reste le peuple syrien qui continue à souffrir des affres de la guerre avec son lot d’exactions et de morts. Un peuple pris en otage par les ambitions politiques et les calculs géopolitiques. La communauté internationale a des devoirs vis-à-vis de ce peuple meurtri dans sa chair, et l’échec de ces négociations ne doit pas marquer la fin de la route.

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