La ville à travers son aéroport s’apprête à célébrer avec le reste de la nation, le cinquantenaire de la réunification.

Les traces du bitume de la piste qui a servi le 30 septembre 1961 à l’atterrissage de l’avion ayant à son bord Ahmadou Ahidjo, alors président de la République du Cameroun, sont encore visibles sur ce qui était à l’époque l’aérodrome de Tiko. Hier en fin de matinée, les éléments du Régiment du Génie militaire s’affairaient encore aux ultimes travaux devant permettre l’utilisation de cette piste lors des cérémonies marquant la célébration du cinquantenaire de la réunification à Buea. Si la piste semble avoir déjà été entièrement dégagée des mauvaises herbes qui l’avaient envahies, on procédait hier à la pose de la peinture sur l’aire de posée. De part et d’autres, des engins du Génie militaire sont à l’œuvre. Tantôt pour épandre du gravier ou alors pour le nivellement des abords de la piste. Le tout avec l’appui des énormes camions citernes qui déversent d’énormes quantités d’eau, en vue d’éliminer la poussière qui continue de monter. Les travaux ici ont été entièrement conduits par cette unité de nos forces de défense. « Des avions peuvent déjà se poser ici, et nous avons d’ailleurs procédé des essais », indique le capitaine Esso qui conduit les travaux ici.

Au rang des travaux réalisés par le Génie militaire, il y a la création d’une seconde voie d’accès à l’aéroport. Elle est d’ailleurs plus grande que celle utilisée jusque-là et qui donnait sur le pont étroit à l’entrée du site. Dans les hangars de l’aéroport, des avions d’épandage utilisés par certaines grandes firmes installées dans la région sont visibles.

Pour l’histoire, c’est ici à l’aéroport de Tiko, après son atterrissage, et quelques heures après que le dernier haut-commissaire britannique J.O. Field eut quitté le territoire camerounais en compagnie de son épouse que le président Ahmadou Ahidjo qu’accompagnaient John Ngu Foncha et d’autres dignitaires ayant œuvré au processus qui a conduit à la réunification, allait assister à la cérémonie au cours de laquelle le drapeau britannique sera baissé du sol camerounais. C’est également de l’aéroport de Tiko qu’il est parti pour Buea, où avaient lieu les festivités de la célébration de la réunification. La petite ville, à une vingtaine de kilomètres de Buea, s’apprête une fois de plus à faire partie de l’histoire.