Des milliers de personnes ont effectué le déplacement de l’aéroport de Tiko. D’autres se sont massées le long du parcours conduisant à Buea.
Combien étaient-ils à l’aéroport de Tiko et le long de l’axe menant à Buea, sise à une vingtaine de kilomètres de là ? 10, 50 ou 100 000 ? Bien malin est celui qui répond à cette question. Toujours est-il qu’aucune âme ne semble être restée à la maison ce mardi 18 février 2014, jour d’arrivée du couple présidentiel dans le Sud-Ouest dans le cadre de la célébration du Cinquantenaire de la Réunification.
Dès les premières heures de la matinée, les populations de Tiko, Likomba, Mutengene, Miles 14, Bolifamba et Mile 17 sont massivement sorties pour assurer un accueil chaleureux au couple présidentiel annoncé pour 13h à l’aéroport de Tiko. Aux encablures de 8-9h déjà, c’est à qui trouvera le meilleur emplacement pour ne rien rater de l’événement. Les premiers arrivés occupent les premiers rangs sur l’esplanade de l’aéroport, les abords de route et autres devantures de maison. Toits, sommets d’arbres, vérandas et autres points surélevés sont très sollicités. Il y a là beaucoup de jeunes : écoliers, élèves des lycées et collèges, étudiants, apprentis, commerçants… Mais aussi des adultes hommes et femmes. Des vieillards également, curieux, badauds, de nombreuses associations. Les élites intérieures et extérieures sont de la partie. Ainsi que les incontournables groupes traditionnels.
Dans cette foule bigarrée, seules les plaques permettent encore de distinguer les uns et les autres. Mais en vérité, il n’y a plus ici ni francophone, ni anglophone. Encore moins Bakweri, Beti, Bamiléké, Bassa. Tout ce beau monde évolue au son tonitruant des tam-tams et tambours parlant une unique langue et célébrant une seule chose : la joie d’être ensemble. Pour meubler l’attente, l’on chante et danse frénétiquement, faisant fi du soleil accablant. De temps à autre, des ressources en eau et casse-croûtes sont apportées en renfort. Mais pas question de se lasser. « Je n’aurais rater cet événement pour rien au monde. Je suis venu voir le couple présidentiel de mes propres yeux et c’est une immense joie pour moi », confie G. Namondo, ménagère, 45 ans.
Lorsque le couple présidentiel arrive c’est la liesse générale. A l’aéroport et le long du parcours conduisant à Buea, la fièvre monte d’un cran au passage du cortège présidentiel. L’on crie, fait de grands gestes de la main, applaudit à tout rompre. D’aucuns courent chercher les leurs traînant encore à la maison. Les abords de route sont noirs de monde. Dans les quelques rares structures ouvertes, le personnel sort acclamer le couple présidentiel. Smart phones, tablettes et autres appareils numériques sont utilisés pour immortaliser ces instants. Le long de l’axe, des banderoles se succèdent avec des messages tous aussi forts les uns que les autres. « S.E Paul Biya incarnation de la paix, de la justice et de la concorde nationales », « Merci Paul Biya pour le retour de la péninsule de Bakassi à la mère patrie », « Mme Chantal Biya, les populations du Sud-Ouest vous disent merci pour votre action humanitaire ». La preuve que les cœurs de ces populations battent à l’unisson avec ceux du couple présidentiel. Et que l’on est bien ensemble.
