Au nom du président de la République, le Premier ministre, Philemon Yang, a procédé mardi au palais des Congrès de Yaoundé à son lancement officiel.
Saisie d’émotion, Michaelle Jean, ancienne gouverneure générale du Canada, invitée spéciale à la cérémonie de lancement officiel de la branche camerounaise de l’Institut africain des sciences mathématiques (AIMS) située à Limbé, région du Sud-Ouest, a versé des larmes. Evoquant son expérience personnelle, l’ambassadrice de l’Unesco pour Haïti développait la thèse selon laquelle « l’éducation est la clé de la réussite. » Ce cliché du lancement officiel de cet établissement de référence d’enseignement supérieur résume ladite cérémonie : elle était courue, riche et transpirait de puissance. Au sommet d’Akomnyada se sont retrouvés le Premier ministre, représentant du chef de l’Etat, une flopée de ministres, quatre prix Nobel de physiques (Klaus Von Klitzing, David Gros) et de mathématiques (Cédric Villani), des scientifiques de haut vol, des étudiants.
Depuis samedi dernier, le Minesup, Jacques Fame Ndongo, ne dissimule pas sa joie de recevoir tant de sommités scientifiques pour cette cérémonie transformée en un festin intellectuel, démarré par un forum en guise d’apéritif. Le « repas » auquel ont participé les invités de marque a répondu aux attentes. On parlait physiques, chimie, mathématiques, molécules. En français, en anglais, en allemand. Un amateur de lettres, le Pr. Jacques Fame Ndongo, à la baguette, modérait les débats. Une dizaine de nationalités (camerounaise, française, anglaise, allemande, américaine, canadienne, sénégalaise, sud-africaine, ghanéenne, béninoise) étaient représentées à la table du banquet. Les choses sérieuses commencent avec l’arrivée de Philemon Yang. Le Premier ministre, souligne que le Cameroun est un « terrain idéal pour le développement de la science et de la technologie. »
Philemon Yang conseille aux jeunes d’entreprendre des études scientifiques. Il conclut son propos par une promesse. « AIMS va continuer de bénéficier des appuis multiformes du gouvernement. » Quelques minutes plus tôt, Michaelle Jean qui a le don de savoir réchauffer l’assistance -elle est chancelière de l’université d’Ottawa- a fait le parallèle entre son pays, le Canada et le Cameroun. Deux nations qui utilisent les mêmes langues officielles, l’anglais et le français. Le clou des activités a été la découverte de la maquette de l’Institut panafricain des sciences mathématiques de Limbé. Etablissement qui compte une quarantaine de pensionnaires dont 12 femmes. La prise en charge des étudiants est intégrale. Thierry Zomahoun, directeur exécutif de l’Initaive Nex-Einstein, vedette de l’ombre, remercie le chef de l’Etat, Paul Biya, pour son leadership et son implication dans la mise en place de ce réseau d’établissements de référence soutenu par le Canada, le Royaume-Uni, l’Afrique du Sud.
