Trois personnes interpellées par les éléments du commissariat du 9e de Douala ont été déférées vendredi dernier.

Le trio, arrêté le 17 février, est accusé de profanation de tombe et de pratiques de sorcellerie. Selon la police, un quidam prénommé Paul, la trentaine, a été surpris en train de fouiller une tombe au cimetière de Deido. Le concerné recueillait de la terre fraîche qu’il transvasait dans un bocal. En fait, un petit garçon de 2 ans, Arthur, décédé le lundi 17 février, avait été inhumé ce même jour.

Aux environs de 17h, après l’enterrement, un de ses oncles arrive sur la tombe pour l’aménager et surprend le profanateur en flagrant délit. Une discussion violente s’engage et le profanateur est pris. Il dénonce tout de suite un de ses acolytes, Eugène, la trentaine aussi, gardien du cimetière. Celui-ci, posté à l’entrée de la nécropole, jouait les indics. Il sera aussi arrêté par la police.

Placés en garde à vue au commissariat du 9e, les deux compères passent aux aveux. Selon eux, ils ne sont pas à leur premier coup. Ils disent avoir été envoyés par un chef traditionnel, un certain Aboubakar, tradipraticien vivant du côté de Bessenguè. Lequel est aussitôt interpellé. Il avouera qu’il a l’habitude de recueillir certains restes et de la terre pour confectionner une mixture destinée à ses clients cherchant du travail.