L’acteur politique et homme de lettres a succombé à une maladie qui l’a emporté vendredi dernier.

 Telle une onde de choc, la nouvelle s’est répandue à travers la ville le week-end dernier. Charles Ateba Eyene est mort. La nouvelle de sa disparition est tombée comme un couperet vendredi soir. Aux environs de 18h, rumeurs et supputations s’enchaînaient sur l’état de santé de cet enseignant d’université et homme politique. Par téléphone et réseaux sociaux, de nombreux internautes ont tenté de s’informer. Pendant que les uns émettaient l’hypothèse de son évacuation imminente, d’autres se faisaient plus précis annonçant son décès. Sa mort sera finalement confirmée de manière officielle à 20h30. Charles Ateba Eyene vient de rendre l’âme aux urgences du CHU de Yaoundé. C’est en masse que le public a afflué vers l’institution sanitaire pour se rendre compte par lui-même. Assaillie par la foule, le corps médical a dû faire passer la dépouille mortuaire par la cour arrière, afin de transférer le corps à la morgue de l’hôpital Général.

C’est donc vrai. Fini les sorties médiatiques, les déclarations fracassantes sur l’actualité politique. Charles Ateba Eyene a donné sa voix à la félicité céleste. Sur les raisons de son décès, c’est le mystère total. Des hypothèses d’insuffisance rénale, de problèmes cardiaques ont tout de même été émises par certaines personnes. Du côté de la famille, rien ne filtre. « La tradition nous interdit de nous exprimer sur les causes du décès avant l’enterrement », explique le frère aîné du défunt arrivé de Douala en milieu de journée à son domicile à Mfou. La maison ne cesse de désemplir de monde. Famille, amis et curieux affluent. L’atmosphère est maussade, des notes de musiques religieuses émanent des enceintes. Les deux véhicules parqués dans la cour rappellent la présence du maitre des lieux. Mais la triste réalité s’impose très vite aux visiteurs, au regard des portraits de Charles Atéba Eyéné et de sa défunte épouse, exposés de part et d’autre. Face à l’insistance des reporters, Patrice Assiga Eyene neveu du défunt et responsable de la famille révèle : « Charles allait très mal depuis trois semaines. Nous l’avons interné à la clinique Fouda avant de le transférer il y a trois jours au CHU sous les bons soins du fils du général Semengue. Nous avons mis tous les moyens en jeu mais les médecins n’ont pas pu le sauver ». Veuf depuis six ans, Charles Atéba Eyéné laisse de nombreux enfants et une grande famille éplorée.