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Dossier de la Rédaction

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Vers une présidentielle anticipée en Ukraine

Un gouvernement d’ouverture attendu jusqu’à mardi, après le  limogeage samedi du président Victor Ianoukovitch.

 L’on s’achemine vers une élection présidentielle anticipée le 25 mai prochain en Ukraine, après la cascade d’événements survenue dans le pays au cours des 72 dernières heures. Samedi, le parlement a déposé le président Viktor Ianoukovitch au terme d’un vote à 328 voix pour sur 450 députés. La destitution du dirigeant ukrainien faisait suite à la signature la veille d’un accord de sortie de crise avec l’opposition. Lequel prévoyait une élection présidentielle avant décembre 2014, la formation d'un gouvernement d'union nationale, la fin de l'état d'urgence ou la réduction des pouvoirs du président. 

L’accord a permis, dès vendredi soir, le limogeage du ministre de l'Intérieur Vitali Zakhartchenko, indexé notamment après la mort de 75 personnes lors de heurts jeudi dernier. Mais le texte a été rejeté par les manifestants qui exigeaient le départ, dès le lendemain, du président. Tout s’est ensuite joué au parlement où, dès samedi matin, le président de la chambre des députés, proche de Viktor Ianoukovitch, a démissionné. Il a été remplacé par Oleksander Tourchinov, le bras-droit de l’ex-Première ministre Ioulia Timochenko, qui a elle-même été libérée samedi après deux ans d’emprisonnement. Ces faits se seraient déroulés en l’absence du président qui a quitté la capitale pour rejoindre la Crimée, à l’Est du pays, après que les garde-frontières l’ont empêché d’embarquer à bord d’un jet privé pour la Russie, selon Oleksander Tourchinov. Le nouveau président du parlement a alors estimé que Viktor Ianoukovitch était « dans l'incapacité constitutionnelle d’exercer ses fonctions ». Oleksander Tourchinov, qui a été désigné président par intérim, a chargé les députés de former une nouvelle majorité et un gouvernement d’union nationale, avant mercredi prochain.

Le dirigeant ukrainien déchu a, de son côté, condamné la mesure du parlement, peu avant sa destitution. « Je suis un président légitimement élu… Tout ce qui se passe aujourd’hui, c’est bien sûr du vandalisme, du banditisme, et un coup d’Etat », a-t-il déclaré, refusant de « démissionner ».  Il a aussi indiqué qu’il n’avait pas « l’intention de quitter le pays », depuis la Crimée où souffle un vent de sécession. Les dirigeants des régions majoritairement russophones comme la Crimée ont, en effet, remis en cause la légitimité du Parlement de Kiev, déclarant qu'ils conservent le contrôle de leur territoire. Ce qui fait craindre une poursuite de la crise qui a déjà duré trois mois.


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