La Misca chargée d’apporter la lumière sur la tentative d’évasion de dimanche dernier. Des liens peuvent-ils exister entre des maillons du dispositif sécuritaire centrafricain et les groupes armés qui sèment la désolation dans le pays ?
La question est plus que jamais d’actualité en Centrafrique après la
tentative d’évasion survenue dimanche dernier à Ngaragba, au sud-est de
Bangui. Des chefs de milices anti-balaka détenus dans la prison de cette
ville auraient, en effet, tenté de s’échapper, a rapporté
Afriquinfos.com. Une intervention musclée d’éléments de la Mission
internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine
(Misca) a permis de stopper la mutinerie, selon le site d’information
panafricain.
Toujours est-il que de forts soupçons de complicité pèsent sur le régisseur de cette prison rouverte il y a un peu plus d’une semaine. La ministre centrafricain de la Justice, Isabelle Gaudeuille, et le procureur Ghislain Grésenguet se sont rendus sur les lieux après l’incident. Le commandant de la composante militaire de la Misca, le général de brigade Tumenta Chomu Martin, et le commandant de sa composante police, le colonel Patrice Otsaga Bengone, ont été chargés d’entreprendre des démarches auprès des autorités centrafricaines compétentes pour diligenter une enquête sur cette tentative d’évasion, souligne afriquinfos.com. Une enquête au terme de laquelle la responsabilité du chef de la prison devra être élucidée et les mesures nécessaires prises, ajoute le webjournal.
Ces événements surviennent alors que l’armée centrafricaine est en pleine restructuration. Tandis que le mouvement des anti-balaka regorge encore d’anciens membres de ce corps, chassés lors du coup d’Etat de mars 2013.