Après la libération, lundi dernier, de Titus Edzoa et Michel Thierry Atangana, tous les regards sont maintenant tournés vers les différents parquets et pénitenciers de la République où le destin de certains détenus est actuellement en train de se nouer. En effet, le processus d’application des commutations et remises de peines décrétées le 18 février est définitivement engagé, enclenché par la lettre circulaire n° 004/17016/SG/DAPG du ministre d’Etat, ministre de la Justice aux régisseurs et différents autres acteurs concernés. Dans cette correspondance signée le 24 février, le Garde des Sceaux précise les modalités d’application du texte présidentiel, tout en prescrivant la célérité dans le traitement des dossiers.

A la prison centrale de Kondengui à Yaoundé, le régisseur Médard Bomotoliga assure avoir réuni la commission chargée d’identifier les éventuels bénéficiaires de cette mesure. Ici comme ailleurs dans les structures compétentes du pays, l’heure est donc à la confection et à l’étude des dossiers. De source introduite, il s’agit de s’assurer que les possibles bénéficiaires n’ont pas de procès en cours ou d’autre affaire pendante dans les tribunaux. Et que tout appel interjeté par l’un ou l’autre des concernés a abouti a un jugement. Toutes choses qui nécessitent un travail méticuleux, le décret présidentiel du 18 février présentant plusieurs cas de figures, selon les types de peine et de remises. « Ces travaux requièrent une attention soutenue pour éviter des confusions pouvant avantager ou défavoriser les bénéficiaires. Il est question de ne pas se précipiter non plus, pour qu’on ne revive pas le cas Mme Dikoum qui avait été libérée à cause d’une mauvaise lecture des textes et évaluation erronée de la situation », confie une source introduite.