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Dossier de la Rédaction

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La paix en jeu

Que faire maintenant pour traquer et neutraliser les membres du groupe Boko-Haram ? La guerre ouverte menée par le gouvernement fédéral contre cette secte est désormais sans merci. Elle est d’autant plus horrible qu’aucune négociation pérenne n’est en vue. Et ce sont d’innocents civils qui en payent le plus lourd tribut. A preuve, le massacre récent de plus de 100 personnes tuées dans une violence aveugle.

 

Un village détruit et des populations rescapées de la terreur à jamais marquées par la haine religieuse perpétrée par leurs propres concitoyens. Point n’est besoin d’être devin pour savoir que les auteurs de cette horrible exaction appartiennent à la secte islamiste Boko-Haram. Ceux-là mêmes qui cherchent contre vents et marées à instaurer un Etat islamique dans le nord du pays, ce qui s’assimile pour le moins à une partition inadmissible d’une Nation multi-ethnique et multi-religieuse, pour le moins mais qui existe et fonctionne depuis des années. Depuis son indépendance, le pays a été secoué par des courants identitaires dont le plus marquant est celui de la guerre du Biafra. Mais la conscience nationale a triomphé sur les velléités ségrégationnistes.

 

Aujourd’hui, cette secte islamiste qui prône un islam radical et rigoriste visant à instaurer la charia dans les Etats au Nord du pays et rejetant la modernité est une véritable plaie pour ce pays laïc qui compte plus de 150 millions d’habitants. Une telle intolérance religieuse fait depuis 2009 des milliers de morts et crée dans une certaine conscience collective un esprit de revanche qui pourrait constituer un réel danger à terme pour la cohésion sociale. Le fossé ne fait que croître entre ce qui menace l’autorité de l’Etat et l’action énergétique du pouvoir républicain. Qu’on en juge : les méthodes et les moyens mobilisés par cette gangrène terroriste sont de l’ordre de la duperie, ce d’autant plus que ces islamistes arborent des uniformes militaires et portent armes de guerre qui tendent à les confondre avec l’armée régulière auprès de laquelle les populations se sentent rassurées quant à leur sécurité. D’autant plus que la région où la froide tuerie s’est produite est sous état d’urgence. Ce qui suppose que la présence militaire en ce lieu est permanente et visible. Autant dire que la lutte sans merci contre l’ennemi numéro un du gouvernement d’Abuja qui est loin d’être terminée, doit davantage s’intensifier pour préserver la paix et l’unité de cette grande nation africaine, dont le développement harmonieux peut être le moteur de l’évolution économique d’autres pays du continent moins lotis. Le déplacement du commandement militaire  central d’Abuja, vers  Maïduguri, la capitale du nord où Boko-Haram est né, constitue un signal fort du gouvernement fédéral d’en découdre avec cette secte islamiste, dont le chef Abubakar Shekau, menace désormais de s’en prendre aux Etats du delta du Niger, dotés de toutes les ressources pétrolifères du pays.

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