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Dossier de la Rédaction

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Justice: la leçon d’Alexis Dipanda Mouelle

En ouvrant l’année judiciaire jeudi, le premier président de la Cour suprême a exhorté les magistrats à un retour aux principes d’indépendance, d’impartialité et d’intégrité.

Des applaudissements qui fusent dans une salle d’audience. Un fait inhabituel. Qui plus est dans le cadre d’habitude austère et froid de la salle des audiences de la Cour suprême du Cameroun. C’est que, l’auditoire, venu assister à l’audience solennelle de rentrée de la haute juridiction, n’a pas pu se retenir à l’issue du discours du premier président de la haute juridiction. Pendant un peu plus d’une heure, Alexis Dipanda Mouelle, entouré des autres membres de la Cour, a entretenu le public, composé des représentants des grands corps de l’Etat, du corps diplomatique et de nombreux responsables de partis politiques, sur « l’éthique et la déontologie du magistrat. » Un « sujet inépuisable » mais qui demeure d’actualité, parce que selon l’orateur, « le magistrat doit être prévenu des exigences attachées à un corps d’élite, pierre angulaire de la société démocratique qui n’échappe plus à la critique. » Malheureusement, et selon le premier président de la Cour suprême, le magistrat apparaît de plus en plus « comme un professionnel en crise de comportement », où apparaissent des libertés de ton, de tenue, d’allure et de hiérarchie.

Pourtant, dès son intégration dans la magistrature, le magistrat doit prêter serment. Un serment à travers lequel il promet de servir l’idéal de justice qui a pour pierre angulaire la primauté du droit et la démocratie. Le serment est un engagement, « désormais y manquer est une trahison », a dit le premier président de la Cour suprême. Bien plus, Alexis Dipanda Mouelle a indiqué qu’un projet de code de déontologie judiciaire a été adopté en 2000 par le Groupe judiciaire sur le renforcement de l’intégrité de la justice dans le cadre du Comité des droits de l’homme des Nations unies. Révisé en 2002, « ce projet sert de guide et de lumière à tous les magistrats du monde », a fait savoir l’orateur. Il ressort trois devoirs de manière systématique : l’indépendance, l’impartialité et l’intégrité. Pour Alexis Dipanda Mouelle, l’indépendance du magistrat n’est pas toujours mise en péril par ceux que l’on soupçonne en premier à savoir les tenants du pouvoir exécutif, mais bien plus par des groupes de pression, des associations …

Mais pour bien exercer sa fonction, a dit le premier président de la Cour suprême, le magistrat doit être dans un environnement où la protection de l’Etat lui est garantie. Une protection qui peut être « morale, juridique et parfois physique. » Avant cette allocution qui valait ouverture de l’année judiciaire 2014 au Cameroun, l’auditoire a suivi les réquisitions du procureur général près la Cour suprême, Martin Rissouk à Moulong sur « le crime transnational ».

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