Une semaine après l’ouverture du salon, certains exposants évaluent déjà leur rendement.
Au parc des expositions de Tsinga à Yaoundé, lieu où se déroule la quatrième édition du Salon international de l’artisanat du Cameroun (SIARC), l’ambiance est bonne. Sur le site jeudi vers 11h, plus précisément dans les stands, l’effervescence des visiteurs était perceptible. On marchande un objet d’art par ci, une statuette par là. Chez l’exposant des produits laitiers Abdoullaye Nana, le Yaourt made in Cameroon attire les consommateurs du « kossam ». « C’est vraiment savoureux. Lorsqu’on boit ce lait, on ressent que ça a été confectionné avec grand soin. », explique Bernadette M. visiteuse. D’après Abdoullaye Nana, les affaires ont vraiment démarré mardi dernier. « J’arrive à écouler près de 70 litres de lait par jour à raison de 1 200 F la bouteille. Idem pour le miel que je vends aussi. Par rapport aux quatre premiers jours qui ont été pratiquement déserts, je peux être satisfait. L’affluence n’est cependant pas comparable à celle des éditions précédentes, mais ça va aller », se réjouit-il.
Même raisonnement pour Youssouf Camara, exposant des tissus pagnes. D’après l’artisan, les ventes se passent également bien. « C’est en soirée qu’il y a plus de ventes. Car c’est à ce moment que les visiteurs affluent. Grâce à cela, j’ai pu déjà nouer des contacts et écouler un grand nombre de mes produits », déclare-t-il. Si tout semble bien aller pour les autres, certains émettent des réserves. « Les ventes ne sont pas bonnes par rapport à l’année dernière. J’écoulais près de 100 000 F de produits par jour, actuellement, c’est à peine si je parviens à vendre 50 000 F. Je garde espoir pour le dernier jour d’autant que les ventes peuvent grimper entre 500 000 F et 1 million de F. Pour Yacine, exposant des produits orientaux, c’est la déception. « Ça ne va pas. C’est très calme cette année. Depuis l’ouverture, je ne reçois aucun visiteur. C’est surtout difficile pour moi qui ai loué le stand à plus de 300 000 F. les gens ne sont apparemment pas informés », se plaint-il.
