L’équipe qui a prêté serment samedi dernier devra redresser le pays en vue de la présidentielle d’avril prochain. 

Le nouveau gouvernement égyptien a prêté serment samedi dernier devant le président par intérim Adly Mansour. L’équipe conduite par Ibrahim Mahlab, un proche de l’ancien président Hosni Moubarak,  a été remaniée au tiers de ses membres, par rapport au cabinet de Hazem Beblawi qui a démissionné le 24 février dernier. Le maréchal al-Sissi reste à son poste, tout comme 20 ministres de l’ancien gouvernement. Des médias avaient, en effet, indiqué que le remaniement visait à permettre au vice-Premier ministre et ministre de la Défense de se préparer pour la présidentielle d’avril prochain à laquelle il est donné favori, sans y avoir encore présenté sa candidature.

L’entrée en fonction de ce cabinet intervient à moins de deux mois de la présidentielle, alors que le pays reste confronté à de nombreuses difficultés, économiques notamment. Depuis deux semaines, des grèves se multiplient dans l’administration et les sociétés du secteur public où les employés réclament de meilleurs salaires. De même, l’inflation dans le pays a atteint 11,6% en janvier dernier, selon des chiffres publiés par la Banque centrale. Des indicateurs de l’impact, sur l’économie égyptienne, de trois ans de violences depuis la révolte de 2011.