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Dossier de la Rédaction

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Les locataires du complexe commercial Hilton menacés d’expulsion

En cause, un conflit opposant le propriétaire et l’entreprise chargée de sa sous-location.

Nombre de commerçants se doutent bien de la menace qui pèse sur eux. Les locataires du Complexe commercial situé dans le bâtiment de l’hôtel Hilton à Yaoundé peuvent être expulsés d’un moment à l’autre. Mais la plupart d’entre eux poursuivent leurs activités commerciales. Des rumeurs de déguerpissement circulent, mais personne ne sait vraiment ni le jour, ni l’heure où les scellés seront apposés. Seule certitude pour la plupart des locataires : « leur loyer est à jour. » C’est donc avec surprise que quelques-uns des occupants du centre commercial ont reçu la visite récente d’un huissier, disent-ils, envoyé par le nouveau responsable de l’immeuble.

C’est le cas d’une gérante d’une boutique de mèches brésiliennes. La notification sans délai de l’huissier est rangée dans l’arrière-boutique, au-dessus d’une pile de documents importants. Malgré l’incompréhension, elle est décidée à se plier à la décision de justice. « Nous partirons parce que nous ne pouvons pas discuter avec la loi », confie-t-elle. Dans un commerce, quelques mètres plus loin, le déménagement a déjà commencé. Dans le hall presque vide, une table et deux chaises. Le minimum pour accueillir les derniers clients. En face, un magasin de vêtements s’est transformé en un grand espace désert, débarrassé de tous ses articles de mode. D’un autre côté, plusieurs structures continuent de travailler avant l’échéance.

Les propriétaires de ces commerces sont les victimes collatérales d’un conflit opposant deux entités. D’un côté, la Cameroon Hotels Corporation S.A. (CHC), propriétaire dudit centre commercial, et de l’autre, la société Bâtiment et Immobilier SCI (Batimo). D’après une note d’information expliquant ce litige et transmise à notre rédaction par le président du Conseil d’administration de la CHC, Mme Yaou Aïssatou, « Batimo est tenu d’entretenir et de faire maintenir en bon état les compartiments loués et de verser trimestriellement et d’avance, la somme de 9 millions de F au propriétaire en guise de paiement des loyers. »

Il se trouve que Batimo-SCI a, de manière répétitive, manqué au respect de plusieurs clauses du contrat sus-mentionné, notamment par le non-paiement de plusieurs trimestres de loyer. Les arriérés s’élevant à ce jour à plus de 71 millions de F, soit environ deux ans d’arriérés. Après de nombreux rappels à respect des clauses du contrat à l’endroit de Batimo, la CHC a engagé une procédure en résiliation de bail et de déguerpissement. Le 1er décembre 2012, le juge de référé a rendu sa décision en faveur de CHC. Des explications et un point de vue de CHC que le responsable de Batimo chargé du complexe n’a pas pu infirmer ou confirmer, ce dernier n’ayant jamais été disponible pour répondre aux questions de CT. 

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