Un « incident malheureux », confie à CT le sous-préfet de Douala 5, Jean-Marie Tchakui. Le lundi 3 mars, les populations du lieu dit « Makepe Abidjan », dans l’arrondissement de Douala 5, ont vandalisé et tenté de mettre le feu à un domicile.
En cause, le décès du jeune Ange Wilfried Happi, âgé de 12 ans. « En fait, les faits remontent à environ une semaine. Le jeune garçon a été soupçonné par son voisinage d’avoir volé un téléphone portable et a été sérieusement molesté. L’enfant se sentant mal a été conduit à l’hôpital de district de Deïdo pour des soins. Mais la situation a empiré et il a été évacué à l’hôpital Laquintinie il y a deux jours (dimanche, ndlr), où il a rendu l’âme en début de soirée. La nouvelle de ce décès a provoqué la fureur des populations qui ont tenté d’incendier le domicile des voisins qui ont bastonné l’enfant. Ces derniers ont réussi à prendre la fuite et grâce à l’intervention des éléments du commissariat du 10e arrondissement, les lieux ont été sécurisés et les populations calmées », explique Jean-Marie Tchakui.
Mardi, au moment où nous mettions sous presse, la situation était plus posée. Les auteurs de la raclée sur le jeune Ange Wilfried Happi de leur côté sont recherchés par la police, tandis que l’affaire est actuellement entre les mains des éléments de la division régionale de la Police judiciaire du Littoral. Parmi eux, selon l’autorité administrative, se trouve un malfrat connu des services de police pour ses méfaits dans le quartier.