« Tu allais devoir prendre un crédit à la banque ». Les mots de son bailleur résonnent encore dans la tête de Déborah M. La jeune cadre dans une entreprise de Douala a échappé de peu à une catastrophe lundi dernier.

En cause, une marmite oubliée au feu pendant deux heures. Locataire dans un immeuble de six appartements au quartier Makèpè, au lieu-dit Rhône-Poulenc, Déborah a pris l’habitude de réchauffer le reste de nourriture de la veille. Alors, ce 3 mars, elle s’y attelle. Pour gagner du temps, elle va prendre un bain. La maman qu’elle est, doit en effet conduire son fils à l’hôpital pour un rendez-vous chez l’ophtalmologue. Et elle est déjà en retard. Alors, c’est en hâte qu’elle quitte son domicile, sans prendre le temps de faire son round-up de sécurité quotidien.

A l’hôpital, il est un peu plus de 11h quand la dame fouille son sac et sort son téléphone pour regarder l’heure. Elle se rend compte des nombreux appels en absence de son bailleur. Elle le rappelle. A son tour, il ne décroche pas. Mais il finit par téléphoner encore et annonce à Déborah qu’avec l’aide des autres locataires, tous revenus chez eux en catastrophe, il a dû casser sa porte en fer pour stopper le sinistre. C’est la fumée qui a alerté le voisinage. Et quand l’infortunée rentre, elle ne peut que constater l’ampleur des dégâts. Une marmite complètement carbonisée, le foyer qui était allumé est totalement noir. La cuisinière chauffe anormalement, tout comme la bouteille de gaz, dont on craignait l’explosion.

Au final, Déborah est obligée de dépenser 150 000 F pour le remplacement de la porte. Une somme qu’elle est heureuse de débourser quand elle pense que ça aurait pu être pire.