Six conventions d’un montant d’environ 1,28 milliard, signées mardi entre la Minresi et l’Irad.
La deuxième composante du Programme d’appui à la recherche agronomique (PAR), financé sur fonds C2D, est entrée dans sa phase active mardi, avec la signature de six conventions de subvention entre le ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation (MINRESI) et l’Institut de recherche agricole pour le développement (IRAD). Les actes paraphés d’une part par le ministre Madeleine Tchuinte et d’autre part par le directeur général de l’IRAD, Noé Woin, sont d’un montant de 1,28 milliard de F et concernent six spéculations parmi les plus consommées au Cameroun. On y retrouve notamment le riz, le manioc, la pomme de terre, les cultures maraîchères, les légumineuses à graines et les produits avicoles.
Si l’importance de ces produits n’est plus à démontrer pour la sécurité alimentaire au Cameroun, il faut cependant convenir avec les chercheurs et observateurs du marché, sur le besoin de renforcer la recherche dans ces différents domaines. Dans son discours de circonstance, Madeleine Tchuinte n’a pas manqué le coche à ce sujet : « Les projets dont les conventions de subvention sont signées visent à développer des filières importantes pour l’alimentation humaine et animale, valoriser les résultats de la recherche développée par l’IRAD auprès des principaux acteurs, développer des innovations à fort impact, rechercher des systèmes de production innovants aussi bien en zone sahélienne qu’en zone de forêt et renforcer les capacités des acteurs… »
Bien des intentions, qui devront néanmoins se traduire en réalisations concrètes. Dans les propos du ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation, ce vœu s’est traduit en instructions claires, à l’intention de l’IRAD et plus spécifiquement des chefs des différents projets concernés. Sur cette lancée, la bonne nouvelle c’est l’annonce, par les officiels du MINRESI, de la mise en exécution des projets visés dès ce mois de mars… Confirmant la volonté commune des gouvernements camerounais et français de booster la production alimentaire au Cameroun à travers la recherche, le directeur de l’AFD-Cameroun, Hervé Conan, a rappelé quelques faits récents. Les quatre conventions similaires signées en décembre dernier pour le sorgho, la banane-plantain, le coton, le cacao et le café en font partie. Selon le diplomate, cette coopération devra s’étendre au financement de projets de recherche portés par des privés, pour un montant de 1,122 milliard de francs.
